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Culture locale : les expatriés initiés à la langue kreol

Passionné jusqu’au bout des ongles, Pascal Desveaux initie les expatriés au kreol mauricien. Outre les séances individuelles à domicile, il dispense des cours de groupe. Et pour mieux faire connaître la culture locale, il a organisé une soirée axée sur le thème « Vinn pik enn Sega » vendredi dernier. Rencontre.

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Le projet de faire découvrir la beauté de notre langue maternelle aux expatriés lui trottait dans la tête depuis quelque temps. Pascal Desveaux a relevé le défi en octobre 2016, quand il a débuté les premières séances d’initiation au kreol mauricien. Cet enseignant du primaire a découvert la richesse du kreol en 2012 après la décision du gouvernement d’alors de promouvoir l’enseignement de cette langue dans les établissements scolaires.

« Mais pourquoi initier uniquement les enfants ? Les adultes aussi veulent apprendre à bien écrire le kreol. C’est ainsi que m’est venue l’idée de me tourner vers les expatriés. Certains sont au pays depuis plus de cinq, voire dix ans, mais ne savent toujours pas parler et encore moins écrire le kreol », observe Pascal Desveaux. Depuis qu’il s’est lancé dans cette nouvelle aventure, il a sollicité l’aide d’autres enseignants de la langue kreol pour mieux répondre aux besoins des participants issus des quatre coins de l’île.

Outre les classes individuelles pour lesquelles il se déplace, il organise des séances de groupe. La première qu’il avait organisée avait réuni une quinzaine de participants le 18 février au R Beach Club. Certains participants sont d’origine française, belge et sud-africaine, entre autres.

Plusieurs catégories

« Que ce soit du français au kreol ou de l’anglais, les classes sont catégorisées pour une meilleure compréhension. Pour ce qui est du contenu, on leur apprend à se présenter et à parler. Cela leur est utile quand ils doivent parler à leur jardinier ou à la femme de ménage, par exemple », explique Pascal Desveaux.

Ensuite, poursuit-il, ils apprennent à faire des phrases complètes : « Car souvent, ils comprennent certains mots mais arrivent difficilement à comprendre une conversation. » Finalement, ajoute-t-il, il y a des situations et des jeux de rôle, comme comment commander un pain chez le boulanger ou comment demander son chemin.

À 32 ans, Pascal Desveaux entend bien organiser d’autres activités pour valoriser la culture locale. Pas plus tard que samedi dernier, il a tenu une séance au Vanilla Village, à Rivière-Noire, au cours de laquelle un groupe anglophone a été initié à la langue kreol.

 

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