Culture de la canne à sucre : le SIT abandonne ses ambitions africaines

Alors qu’il comptait sur l’Afrique pour son expansion, le Sugar Investment Trust (SIT) a mis, pour le moment du moins, une croix sur le continent. Après étude, la compagnie, qui compte plus de 55 000 actionnaires, dont la majorité des petits planteurs et anciens travailleurs du secteur sucre mauricien, s’est rendu compte qu’une expansion régionale ne serait pas viable.

Des missions de prospection avaient eu lieu l’année dernière dans plusieurs pays africains. L’objectif était d’identifier des terrains pouvant être mis sous culture de la canne à sucre. En premier lieu, une vaste étendue de 20 000 hectares avait été identifiée au Mozambique. Plus précisément à Marracuene, concédée à Maurice en 1999 mais inexploitée jusqu’ici. Cette concession semblait propice pour démarrer l’ambition africaine du SIT. Marracuene est proche de Maputo, la capitale mozambicaine, et est accessible uniquement par bateau. Le gouvernement a toutefois fini par régler le problème à travers la construction d’un pont.

Son usage devenait d’autant plus intéressant que l’usine sucrière de Maragra, en pleine expansion, se situe à deux heures environ de camion de Marracuene. Cette usine appartient à Illovo Sugar, principal producteur de sucre en Afrique.

Fort de son savoir-faire dans le domaine sucrier, le SIT se voyait bien transformer ce vaste territoire. Plusieurs pays africains font face à un déficit en  sucre. Mais, l’opération aurait été trop risquée. « Les choses ont changé au Mozambique. Des investisseurs quittent ce pays gagné par l’instabilité. On se concentre donc sur Maurice », confie un haut responsable du SIT.

La grande remise à neuf du Waterpark, dont l’ouverture est prévue pour décembre, et la « Smart City » à Le Bouchon, dans le Sud, sont les priorités du moment.

Autre fait à signaler : l’organisme fait face à une autre contrainte. Alors qu’elle était propriétaire de 7 000 arpents de terre il y a quelques années encore, elle n’en a plus que 2 000. Pour pouvoir continuer à faire des progrès financiers et à éponger d’importantes dettes, la compagnie a dû à vendre son patrimoine foncier.