Toutes les unités des services de renseignements, chargées d’assurer la sécurité du pays, ont été prises de court face à la démonstration de violence orchestrée à La Citadelle le 21 octobre. Parmi on compte la Counter Terrorism Unit (CTU), le National Security Service (NSS), la Divisional Crime Intelligence Unit ou encore le Field Intelligence Office. Comment est-ce possible ?
La CTU, par exemple, qui opère sous l’égide du Prime Minister’s Office, comprend plusieurs limiers d’expérience. Leur mission : recueillir et analyser des renseignements liés à des activités dites terroristes. Ces informations sur de possibles agissements de personnes suspectées d’être liées à des actes d’extrémisme sont par la suite transmises au commissaire de police.
Comment des unités comme celle-ci n’ont-elles pas pu anticiper les incidents de samedi dernier ? C’est la question qui se trouve sur de nombreuses lèvres. À travers l’île, d’anciens policiers qui travaillaient jadis au sein des services de renseignements se demandent si les agents avaient pu glaner des « Advance Informations » sur cette attaque.
« Bann sispe sorti divers rezion. Eski NSS dan sa bann landrwa-la pa ti kone ki ti ena bann konplo an praparasion ? », s’indigne un ancien cadre des Casernes centrales. Au NSS, il y a plusieurs « Desks » spécialisés. Ces équipes ont pour mission de glaner des informations sur le terrain. Elles auraient donc dû produire un rapport, ne serait-ce que pour permettre à la police d’être sur un pied d’alerte samedi dernier à La Citadelle.
Une autre source explique qu’il arrive souvent que des rapports soient expédiés au NSS, mais que leurs contenus soient pris à la légère. « Est-ce que le NSS ne savait pas ? Ou bien ce sont les Casernes centrales qui n’ont pas déployé d’effectifs sur La Citadelle en prévision de ces incidents ? » se demande un ancien inspecteur du NSS qui a été muté dans un poste de police. « Soit les services de renseignements ont échoué, soit les Headquarters n’étaient pas au courant. Quoi qu’il en soit, la situation est très sérieuse. Cela donne matière à réfléchir », tonne-t-il.
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