L’ONG internationale Action for Primates dénonce la forte hausse des exportations de macaques à longue queue mauriciens vers des laboratoires a l’étranger. En 2023, il y a eu une augmentation de 26,67% par rapport à 2022. Ceci fait de Maurice le plus grand exportateur de singes vers les États-Unis, en remplacement du Cambodge, qui a souffert des restrictions imposées en 2023, à la suite de l’enquête du Service de la pêche et de la faune des États-Unis sur le trafic mondial de macaques à longue queue.
Pour Sarah Kite, co-fondatrice d’Action for Primates, « la croissance du commerce de singes en provenance de Maurice, et la reprise du piégeage à grande échelle de macaques à longue queue sauvages, sont alarmantes. Le manque d’humanité envers les singes, et la persécution implacable et l’exploitation qu’ils endurent, sont très inquiétants, et vont à l’encontre de la préoccupation croissante concernant l’utilisation de primates non humains en laboratoire, ainsi que d’une prise de conscience accrue de la proximité génétique des primates non humains avec les êtres humains, ainsi que de leur capacité à ressentir la douleur, la souffrance et la détresse de manière similaire aux personnes ».
L’ONG dénonce avant tout la capture de singes sauvages qui est, selon elle, « une pratique inhumaine universellement reconnue comme cruelle en raison du retrait forcé des singes de leur habitat et de leur famille. Plusieurs organismes officiels et organisations, dont l’Union européenne et la Société internationale de primatologie, reconnaissent la souffrance impliquée dans cette pratique, et depuis 2013, l’UE interdit l’utilisation de primates capturés dans la nature dans les expériences ».
La Cyno Breeders Association (CBA), qui regroupe les principaux promoteurs du secteur à Maurice, soutient cependant, dans un communique émis la semaine dernière, que ses membres « pratiquent une politique de portes ouvertes et de transparence totale envers les autorités publiques, notamment le National Parks and Conservation Service (NPCS) et la Livestock and Veterinary Division (LVD) ». Elle précise que « ces institutions effectuent régulièrement des inspections sur les différents sites des membres de la CBA afin de veiller au strict respect des dispositions de la Native Terrestrial Biodiversity and National Parks Act ainsi que de l’Animal Welfare Act ».
Elle soutient aussi respecter les standards rigoureux de l’Association for Assessment and Accreditation of Laboratory Animal Care International (AAALAC) qui est un organisme d’audit et d’accréditation de réputation mondiale, promeut le bien-être des animaux de laboratoire et la recherche de haute qualité.
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