Economie

Croissance mondiale en baisse: un danger pour Maurice

Le pays entame sa deuxième année sous le gouvernement de l’Alliance Lepep. Les consultations pré-budgétaires ont déjà démarré pour 2016-2017. La croissance est de nouveau sous pression.

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Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses estimations de croissance mondiale. L’expansion économique serait de 3,4 %, a indiqué le FMI dans un document rendu public le mardi 12 avril, contre une projection de 3,6 % en début d’année. La croissance pour 2017 serait de 3,6 %. Elle serait sous le coup d’une révision à la baisse, dépendant de l’état de santé de l’économie mondiale. Quant à Maurice, son taux de croissance devrait atteindre 3,9 % en 2016. L’industrie du tourisme devrait poursuivre sa croissance au même rythme que l’année précédente, ou pourrait même faire mieux. Le secteur de la construction devrait se relancer. Il dépend dans une large mesure du flux d’investissement de l’étranger, comme l’a fait ressortir le Premier ministre sir Anerood Jugnauth en août 2015.

Marasme politico-financier

« Statistics Mauritius prévoit un taux de croissance de 3,9 % pour 2016. Mais presque tous ceux interrogés sont d’avis qu’il sera moindre. Trois analystes sur cinq pensent même qu’il ne dépassera pas les 3,5 % », explique la firme PluriConseil dans son dernier baromètre économique, publié dans Le Défi Quotidien du mercredi 13 avril. Les pays qui sont nos sources traditionnelles d’investissement direct étranger auraient une croissance moindre. D’abord, l’expansion en France, deuxième économie européenne, sera de 1,3 % en 2016. L’Afrique du Sud, le premier partenaire économique africain de Maurice, devrait atteindre une croissance de 0,7 %. Quant à l’Arabie saoudite, premier producteur de pétrole au monde, sa croissance cette année a été revue à la baisse d’un pourcent. Dans son analyse, le FMI s’appuie sur trois principaux points. La reprise dans les pays émergents se fait attendre, citant le Brésil englouti dans un marasme politico-financier. Le Moyen-Orient fait face à un bas prix du pétrole sur le marché, donc il est obligé de réduire son budget de dépenses. Et les États-Unis, première économie mondiale, maintiendrait leur croissance présente au lieu d’accélérer. Les deux pays qui seront, une fois de plus, le moteur de l’expansion économique mondiale, sont nos principaux fournisseurs. L’usine mondiale qu’est la Chine est en train de se refroidir. L’Inde maintient le cap, avec une croissance maintenue à 7,5 %, soit presque le double de Maurice.

  • defimoteur

     

 

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