La rencontre entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, prévue ce samedi, s'annonce décisive. Ce tête-à-tête survient alors que Paul Bérenger semble plus que jamais engagé dans une logique de départ du gouvernement.
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Selon son entourage, le leader du MMM devrait officialiser sa décision ce lundi, après la réunion du comité central des mauves. Mais l’entretien avec le chef du gouvernement ce samedi pourrait accélérer les choses. La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase : le renouvellement du contrat de Rampersad Sooroojebally à la tête de la police. Une décision sur laquelle Navin Ramgoolam n’entend, selon nos informations, faire aucune concession.
Si Paul Bérenger n’a pas encore formellement remis sa démission de Deputy Prime Minister, tout indique qu’il s’oriente vers la sortie. « Tout évolue dans cette direction », confie une source proche du MMM. Les choses devraient se préciser après le comité central du MMM, prévu lundi après-midi.
Le non-retour semble de plus en plus probable. À ses proches collaborateurs, Bérenger aurait d’ailleurs déclaré : « Si je dois partir, je partirai. »
L’opposition au renouvellement du contrat du commissaire de police ne lui est pas propre. Des voix se seraient également élevées dans le camp travailliste, parfois plus fermement que chez les mauves. Autre point de friction : Paul Bérenger aurait appris la décision concernant Rampersad Sooroojebally par la presse. Une situation perçue comme un manque de considération.
Dans le cercle du Premier ministre, on reste inflexible : pas de recul possible, à la veille de la visite d’Emmanuel Macron, où la sécurité est au cœur des priorités.
Quant à la rencontre Ramgoolam-Bérenger, si elle a bien lieu, elle pourrait être décisive. Hier soir déjà, Paul Bérenger aurait informé son partenaire d’alliance, lors d’un échange téléphonique, de son intention de partir. Navin Ramgoolam lui aurait alors laissé la liberté de sa décision.
Autre sujet d’irritation pour le leader du MMM : l’absence d’avancées concrètes sur la réforme électorale. Des discussions auraient eu lieu en Conseil des ministres, mais ne figureraient pas dans les délibérés officiels.
Reste à savoir comment réagira le comité central du MMM. En cas de départ, Paul Bérenger sera-t-il suivi par les 17 députés et ministres mauves ? À ses proches, il aurait lancé : « Chacun devra assumer ses responsabilités ».
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