C’est un homme soulagé qui a quitté l’enceinte de la Cour suprême, à Port-Louis, ce lundi 9 octobre. Le pilote belge Patrick Hoffman, qui était sous le coup d’une menace de déportation, pourra rester à Maurice – en tout cas pour le moment.
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« A ce stade, je ne pourrai pas être arrêté et déporté. Si on veut me voir quitter le pays, cela se fera selon les procédures », a-t-il déclaré.
Le contrat du pilote avec Air Mauritius avait été résilié par le conseil d’administration de la compagnie vendredi après-midi. Une décision prise dans le sillage de la pagaille qui a suivi l’annulation de plusieurs vols jeudi soir en raison de l’indisponibilité des pilotes. Les autorités avaient voulu déporter Patrick Hoffman au plus vite mais un ordre intérimaire avait été émis pour les en empêcher.
« J’ai dû me cacher pendant tout le weekend sous les conseils de mon avocat. La police était autour de mon domicile en permanence dans des voitures banalisées. C’est une situation que je ne souhaite à personne de vivre », a confié le pilote, les traits tirés malgré la joie.
Et pour cause : « Je suis très fatigué. Je l’étais déjà avant, j’étais sous certificat médical jusqu’au 15 de ce mois pour fatigue extrême. Ces derniers jours n’ont rien fait pour améliorer la situation », a lâché Patrick Hoffman.
Le pilote a tenu à remercier tous ceux qui l’ont soutenu ces derniers jours, notamment ses collègues d’Air Mauritius, toutes catégories de personnel confondues, et la population mauricienne.
« Maurice est mon pays de cœur même si je n’en ai pas la nationalité. Je me sens vraiment chez moi ici donc j’ai vraiment eu du mal avec cette menace de déportation », glisse-t-il, avant de rejoindre ses collègues et amis venus le soutenir en nombre.
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