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Crime à Londres : le meurtrier à l’arbalète reconnu coupable

L'une des armes utilisées.Ramanodge Unmathallegadoo (♪à gauche) connaitra sa sentence dans les jours qui viennent pour le meurtre de Sana Muhammad (à droite).

Ramanodge Unmathallegadoo, 51 ans, a été jugé coupable du meurtre de Sana Muhammad, 34 ans, durant la semaine écoulée. Cette femme, qui vivait dans l’Est de Londres, avait été abattue avec une arbalète à son domicile, situé dans la région d’Ilford, le 12 novembre 2018. La victime était enceinte de neuf mois au moment des faits. La victime et son bourreau travaillaient tout deux dans le secteur hospitalier en Angleterre depuis plusieurs années. La sentence sera prononcée ce vendredi.

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L’agression mortelle a eu lieu, après que l’assaillant eut surpris la victime  qui rentrait chez elle. Une flèche de 50 centimetrès environ avait atteint mortellement la victime. L’enfant qu’elle portait depuis huit mois a pu survivre.

Ramanodge Unmathallegadoo était lourdement armé au moment des faits. Il avait en sa possession deux arbalètes, un couteau, un marteau, des rouleaux isolants, et des cordes, entre autres.

Sana Muhammad était déjà mère de cinq enfants, avant d’accoucher du bébé qu’elle portait, après son agression mortelle. Le bébé a été mis au monde, alors qu’elle avait déjà rendu l’âme. 

Dans son arrêt, le juge Mark Lucraft, Queen Counsel, a qualifié le crime d’un des crimes « le plus horrible commis envers son propre enfant ».

Les faits présentés aux membres du jury sont que Ramanodge Unmathallegadoo avait tout planifié. Il s’est acheté deux arbalètes en ligne et ces armes avaient été découvertes près de la maison de son ex-femme, par un de ses voisins, en mars 2018.

Les armes dans des cachettes

Ramanodge avait pris le soin de placer les armes utilisées dans des cachettes .Il avait épié tous les mouvements de Sana Muhammad peu avant de passer à l’acte.

Sana Muhammad et Ramanodge Unmathallegadoo s’étaient séparés en 2012. Ramanodge faisait l’objet d’un ordre  de restriction, qui l’empêchait de s’approcher à moins de 100 mètres de son ex-épouse. 

« Je croyais faire un cauchemar. » Ce sont les propos d’Imtiaz, le deuxième époux de Sana. Il explique qui était dans le jardin, lorsqu’il a aperçu Ramanodge muni de deux arbalètes.

Imtiaz explique qu’il a poussé des cris pour alerter Sana. Ramanodge s’est mis à leur poursuite avant de tirer un premier coup d’arbalète. « J’ai entendu les cris de Sana. Je me demandais ce qui se passait, j’appelais sans cesse. J’ai perdu mon âme sœur, ma meilleure amie, mon épouse, ma compagne. Je l’aimais énormement », a déclaré Imtiaz en cour. Il a aussi expliqué comment l’acte criminel de Ramanodge a mis fin à son monde. La mère de Sana, Ellenah Joytee, a déclaré pour sa part : « J’ai perdu ma fille unique. Je ne vivais que pour elle et pour mes petits-enfants. Depuis, il y a des jours où je n’ai plus envie de vivre. » 

Dans ses déclarations à la police, Ramanodge explique qu’il craignait que l’époux de Sana ne force son enfant à pratiquer sa religion. Cette affaire était devenue un sujet de discorde entre lui et son ex-épouse et le mari de celle-ci, Imtiaz. 

Selon l’enquête policière, Ramanodge Unmathallegadoo, qui était manager dans un hôpital, était obsédé par l’idée de se venger de Sana Muhammad et de son nouvel époux. Il a alors pris tout son argent pour s’achèter  des armes, pour plusieurs milliers de livres sterling, alors qu’il ne travaillait plus. La veille, l’assaillant s’était caché dans le jardin du couple pour dissimuler les armes. 

Ramanodge : «Je ciblais Imtiaz»

« Je ciblais Imtiaz. » Ramanodge a expliqué qu’il voulait s’en prendre à Imitiaz, mais Sana s’est projetée devant ce dernier. Il explique avoir eu une dispute avec Imtiaz sur le choix religieux de son enfant. « Je me suis rendu chez lui pour discuter cela », a laissé entendre Ramanodge.

 

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