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Cri du cœur d’une mère - Marie-Clarisse : «Mes enfants ma bataille»

Marie-Clarisse Marie-Clarisse veut trouver un logement décent pour ses enfants.

Abandonnée par ses conjoints successifs, Marie-Clarisse vit dans la misère, entourée de ses cinq enfants. Elle se bat pour leur offrir un toit décent et une bonne éducation, car elle souhaite qu’ils puissent un jour « travailler dans un bureau ».

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Marie-Clarisse, 42 ans, est séparée de son mari depuis de longues années. Elle habite Roche-Bois, dans une maison délabrée, dont le loyer coûte Rs 2 500. La bicoque en bois est recouverte d’un toit en tôles ondulées qui fuit lorsqu’il pleut. Elle comprend deux chambres à coucher et une cuisine. Quant à la salle de bains et les toilettes, elles sont communes, utilisées par huit familles.

L’environnement est insalubre, loin d’être idéal pour des enfants âgés entre 13 et 7 ans. L’aîné de Marie-Clarisse, qui a 24 ans, est né de son union avec son premier époux. Cela fait plus de dix ans que Marie-Clarisse a fait une demande auprès de la National Housing Development Company pour obtenir un logement décent. Cela quelle que soit la région. « Je ne veux pas que mes enfants continuent à vivre ainsi. En tant que mère, je me soucie de leur bien-être », déclare Marie-Clarisse avec, dans le regard, une volonté farouche.

Elle dit avoir aussi entrepris des démarches auprès de la National Empowerment Foundation. « On m’a expliqué que je devais disposer d’au moins Rs 20 000. J’espère pouvoir réunir cette somme l’année prochaine. » Pour subvenir aux besoins de sa famille, Marie-Clarisse vend des « brèdes » ou des mangues en faisant du porte-à-porte. Avant, elle travaillait comme apprentie-maçon, mais son contrat n’a pas été renouvelé.

Enfant abandonnée

La quadragénaire n’a pas eu une vie facile. Elle a été abandonnée à l’hôpital de Mahébourg à la naissance. Marie-Clarisse n’a jamais connu ses parents. C’est l’État qui l’a déclarée. Recueillie par des proches, elle a été ballotée d’une famille à une autre. 

À 18 ans, elle a fait la connaissance de celui qui par la suite est devenu son époux. Ils ont eu un fils, mais leur couple n’a pas duré. « Il buvait, me battait et abusait de moi. J’ai dû me séparer de lui », confie Marie-Clarisse. L’homme est aujourd’hui retourné chez lui à Rodrigues, mais leur divorce n’a jamais été prononcé. Selon elle, il n’a jamais demandé des nouvelles de son fils.

Un toit et de l’éducation 

Plus tard, elle a rencontré un autre homme, avec lequel elle a eu quatre enfants. Après quelques années de vie commune – en fait, il faisait le va-et-vient –, un jour, il est parti pour de bon. Lui aussi ne s’est jamais préoccupé de ses enfants. « Les hommes n’ont fait que profiter de moi. Ils m’ont fait des enfants, puis m’ont abandonnée, sans assumer leurs responsabilités. Ainsi, je suis devenue le père et la mère de mes enfants. Je me bats pour eux et je me battrais ainsi jusqu’à mon dernier souffle », déclare-t-elle.

Elle ajoute : « Il y a deux choses que je souhaite le plus vivement pour eux : leur offrir un toit et une bonne éducation. Je leur dis toujours que seule l’éducation pourra les sortir de la misère, leur offrir une vie bien meilleure que celle que j’ai connue. Je voudrais qu’un jour ils travaillent dans un bureau. »

Marie-Clarisse a des craintes pour l’avenir. « J’ai quatre fils et une fille. Si jamais il m’arrivait quelque chose, les garçons pourraient dormir n’importe où. Mais, qu’adviendra-t-il de ma fille ? Elle n’a que 12 ans. Je me fais beaucoup de souci pour elle », avance-t-elle. La fillette, qui s’appelle Tatiana, fréquente le collège Muslim Girls.

Comme tous les enfants, ceux de Marie-Clarisse rêvent d’avoir des cadeaux en cette période de fêtes. Ainsi, Kinsley, 13 ans, et sa sœur aimeraient avoir un téléphone portable. Naikendy, lui, voudrait une tablette. Quant au benjamin, Lucas, il souhaite qu’on lui offre une bicyclette. Marie-Clarisse, elle, ne souhaite qu’une chose : leur bonheur !

 

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