Créneau à fort potentiel: la création de parcs d’attraction fait l’unanimité

L’investissement dans les parcs d’attraction attirera davantage de visiteurs étrangers dans le pays, a récemment déclaré Xavier-Luc Duval, le ministre du Tourisme. Un avis que partagent les opérateurs touristiques.

Sen Ramsamy, Managing Director de Tourism Business Intelligence, estime qu’il faut toujours agrémenter les vacances des visiteurs sur notre île. Selon lui, à l’extérieur de l’hôtel, il n’y a pas beaucoup d’activités qui intéressent les touristes. « L’offre touristique mauricienne doit être plus étoffée, non seulement pour faire plaisir aux touristes mais aussi pour les inciter à dépenser », explique-t-il. Un touriste, dit-il, dépense Rs 45 000 en moyenne. Selon lui, si un touriste dépense USD 2 000, soit Rs 75 000 (y compris les activités dans des parcs d’attraction) pour un séjour de 10 nuits, le secteur peut réaliser des recettes de Rs 75 milliards par an. Sen Ramsamy est d’avis qu’il y a un potentiel dans le développement des parcs culturels et artistiques ainsi que des parcs dédiés aux familles. Le président de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim), Jean-Louis Pismont, partage cet avis. « Augmenter les arrivées touristiques n’est pas suffisant, il faut que les touristes dépensent. » Selon lui, il faut travailler sur le développement de nouveaux parcs d’attraction. « Si on travaille dans ce sens, il n’y a aucune raison que la basse saison continue à être une basse saison », estime-t-il. Pour sa part, Paul Williams, Managing Director de Casela World of Adventures, estime que pour se démarquer au sein d’un marché mondial compétitif, toute destination doit offrir diverses attractions pour le marché touristique comme pour le public local. Cependant, il souligne que Maurice étant un marché touristique en croissance, mais assez stable à 1 million de touristes, cela représente un potentiel de 20 à 30 % de taux de fréquentation pour les attractions payantes. « On ne peut pas comparer avec Dubayy qui attire 70 millions de visiteurs. Donc, il faudrait bien réfléchir aux créneaux de développement, car les touristes en général, peu importe leur provenance, sont assoiffés d’une rencontre et expérience unique et locale de la destination », soutient le directeur.