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Créations: dans l’univers stylé de Saskia

À 25 ans, elle créait sa propre ligne de vêtements. Cinq ans plus tard, Saskia Pougnet gère deux magasins et vise le marché international, avec prochainement un site de vente en ligne. Rencontre avec cette jeune styliste ambitieuse. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15323","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-25685","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"1280","alt":"Saskia Pougnet"}}]] Elle est l’exemple vivant que l’on peut être un chef d’entreprise à un très jeune âge. Née d’un père mauricien et d’une mère allemande, Saskia Pougnet est une fonceuse dans l’âme. Derrière sa douceur et son calme, se cache une femme d’affaires qui sait ce qu’elle veut. C’est d’ailleurs à la fleur de l’âge qu’elle tient sa première aiguille. « Je ne sais même plus quand j’ai commencé à coudre. C’était quelque chose d’inné », raconte Saskia. Ayant grandi pendant huit ans en Afrique du Sud, elle s’amusait au cours des ateliers de couture que proposait son école primaire. De retour à Maurice, c’est sa grand-mère paternelle qui l’a initiée à la couture. « Les autres enfants jouaient à la poupée. Moi, je confectionnais des robes pour mes poupées et je trouvais cela beaucoup plus amusant. Mes parents m’encourageaient à l’époque à développer mon côté créatif. » Saskia vouait alors déjà une grande passion pour la couture. « C’est au collège que j’ai réellement commencé à coudre. Je découpais tous mes vêtements, je les personnalisais. Mes amies à l’école étaient épatés par ce que je faisais. Je fabriquais de petits accessoires pour elles. » À cette époque, les facilités Internet n’existaient pas encore. « Je confectionnais un peu ce que je voyais dans les magazines ou ce qui me passait par la tête. » C’est vers la fin de ses études secondaires que Saskia est amenée à rendre une décision concernant sa carrière. « Mon papa n’était pas réellement convaincu par le design et m’encourageait à suivre des études de Sciences Po. » La jeune femme a alors eu l’occasion de suivre un ‘Foundation Course’ en Italie d’une durée de six mois. « Je parlais déjà trois langues et j’en ai appris une quatrième. J’ai suivi mes quatre années d’études en Italie en ‘Design & Marketing Fashion’ et c’était une grande aventure. J’étais à Prato, la ville de la mode par excellence», relate la jeune styliste. Se spécialisant dans la confection de maille fine, elle a eu l’opportunité de suivre un stage à La Perla, marque de lingeries fines  de luxe et de maillots de bain. Sur un patron, Saskia a calqué son parcours. « Lorsqu’on trouve sa voie, tout devient évident. J’ai rencontré des difficultés, ce qui fait aussi partie des risques lorsqu’on est entrepreneur. »  De retour à Maurice après ses études, la jeune styliste travaillera dans des usines textiles, avant de décider de lancer sa marque, Saskia P. « J’ai décidé de réaliser mon rêve. J’ai commencé par une très petite collection. »

Jour et nuit

Dans son petit atelier, aménagé dans son garage, Sashia forgera sa réputation grâce au bouche-à-oreille. 30 pièces, 40, puis 50, elle écoulait ses créations et les vendait aussi dans des marchés privés. Après mûre réflexion, la jeune créatrice lancera son premier magasin Saskia P en 2013 à Cascavelle. « Je me souviens d’avoir travaillé jour et nuit. Je n’avais pas dormi pendant deux mois pour confectionner et mettre sur le marché une centaine de pièces. » La jeune styliste se rend compte très vite qu’elle ne pouvait tout faire seule. « J’ai commencé à produire des échantillons et travailler avec des ateliers. » De fil en aiguille, son succès la mènera  au Caudan, où est aménagé un magasin beaucoup plus spacieux que celui qu’elle tenait déjà. « C’était un vrai défi pour moi. » Aujourd’hui, en sus de placer des vêtements dans d’autres magasins, tels que Designer Avenue et My Pop Up Store, Saskia représente des marques telles le parfum Heloise de V,  la célèbre marque de maillots de bain Khongboon, mais aussi quelques créateurs locaux. La popularité de la jeune styliste fait aujourd’hui le tour du monde et Saskia P fait son petit bonhomme de chemin. « Une grande majorité de la clientèle est étrangère. Certaines me demandent même de livrer par la poste, d’où mon intention de créer mon store de vente en ligne. »
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