Création d’un University-Industry Liaison Office : l’UoM s’attaque au mismatch auprès des industries

La création de l’University-Industry Liaison Office instaure de nouvelles relations entre le privé et l’Université de Maurice. Désormais, les cours Postgraduate y seront développés avec le concours des potentiels employeurs des secteurs concernés.

La MauBank, Accenture, Huawei, la SBM, Allianz, Total, la HRDC, Basalt, PWC, BakerTilly, Microsoft Indian Ocean… Ce sont quelque-uns des grands noms du secteur privé avec lesquels l’Université de Maurice (UoM) a signé des accords au courant de l’année sous un nouveau département appelé University-Industry Liaison Office (UILO), qui fait partie du Knowledge Transfer Office (KTO). L’existence de l’UILO devra aider l’UoM à être en communication constante avec le privé, lui permettant de développer des cours avec les entreprises assurant un emploi aux diplômés à la fin de leurs études tout en étant aussi le point de contact concernant le recrutement. De quoi mettre un terme à l’inadéquation entre les cours dispensés à l’UoM et les compétences dont ont besoin les employeurs.

« Il s’agit d’un liaison office qui offre un lien direct avec l’industrie, explique le Prof. Dhanjaye Jhurry, Vice-Chancelier (VC) de l’UoM. Suite à cela beaucoup d’institutions sont venues vers nous et nous avons signé des accords. » Parmi ces accords figure la conception des programmes de Master avec les entreprises. C’est le cas notamment pour l’accord avec Accenture, qui prévoit un cours au niveau Master sur un minimum de trois ans. « On débute l’année prochaine, précise le Prof. Jhurry, avec les stages en entreprises. Cela permettra à bon nombre d’étudiants d’obtenir un job après stages. »

Parmi les autres accords figure celui signé avec la MauBank permettant aux jeunes de suivre un stage à la banque tout en suivant un master à l’UoM. Un autre accord avec la SBM concerne la formation de ses employés. Idem pour Allianz.

Le projet bénéficie aussi du programme Fullbright des États-Unis, qui vise à financer des projets dans le domaine scientifique et académique, entre autres. « Nous avons eu le soutien de l’ambassade des États-Unis et en janvier, nous recevons un premier expert de Fullbright pour intensifier ce que nous voulons faire avec l’UILO », révèle le VC. Cet expert va rencontrer le secteur privé également pour donner un coup de jus au programme.

L’UILO veillera aussi à ce que les étudiants restent en contact avec les potentiels employeurs. « Il est impératif que les étudiants soient en relation directe avec les industries. Elles peuvent désormais venir y chercher des futurs employés à n’importe quel moment de l’année, que ce soit les PME ou les grosses entreprises. C’est une One-Stop Shop, comme une job fair permanente », affirme Dhanjaye Jhurry, VC de l’UoM.