Depuis le 1er janvier 2017, 20 851 d’entreprises créées. Parmi : 12 677 auto-entrepreneurs et 8 174 compagnies. Mais quelles sont les étapes à suivre pour monter une entreprise ? Quels sont les frais à prévoir ? Voici des élements de réponse.
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Choisir le secteur d’activité
Faaizah Marden, formatrice en entrepreneuriat et directrice de Futurpreneur Africa Co. Ltd, est d’avis qu’il faut avant tout avoir une idée du domaine dans lequel on souhaite se lancer. « On ne peut pas créer une entreprise du jour au lendemain et par hasard », dit-elle. Si une personne veut créer un business, il est préférable qu’elle choisisse une activité qu’elle maîtrise déjà. « Ce n’est pas obligatoire, mais c’est certainement un avantage », soutient-elle. À titre d’exemple, si une personne sait déjà préparer du poulet croustillant, elle peut le faire à but commercial.
Mener une étude de faisabilité
La prochaine étape demeure l’étude du marché. « Si on a une expertise dans la préparation de poulet croustillant, cela ne signifie pas nécessairement qu’on peut générer des revenus. Il faut d’abord identifier la clientèle et cibler le marché », fait ressortir la directrice de Futurpreneur Africa Co. Ltd. Il faut, dit-elle, estimer les coûts de production pour voir ci cette activité est vraiment rentable. Avis partagé par le ministre des Affaires, de l’Entreprise et des Coopératives, Sunil Bholah. « Une étude de faisabilité est primordiale pour une start-up avant de démarrer un business », dit-il.
Développer l’idée
Au niveau du National Women Entrepreneur Council, on explique que la prochaine étape consiste à transformer ses idées en opportunités d’affaires. Toutefois, il faut d’abord faire un test. Ce que confirme Faaizah Marden. « Prenant l’exemple du poulet croustillant, l’entrepreneur doit faire quelques pièces et les vendre dans son entourage. Cet exercice lui permet d’avoir non seulement de l’argent mais aussi des feedbacks afin qu’il puisse améliorer la qualité de ses produits », souligne-t-elle.
Faire un plan
Il y a un point sur lequel nos intervenant sont unanimes : il faut définitivement un Business Plan. Celui-ci doit inclure l’endroit stratégique où le business opérera, l’emplacement, les équipements qui seront utilisés, les matières premières, le nombre d’employés qui seront embauchés et le nom de l’entreprise.
Les enregistrements à faire
Raj Puddoo, Chief Executive Officer de SME Mauritius, indique qu’après la conception du Business Plan, l’entrepreneur doit s’enregistrer :
- Au Corporate Business Registration Department (ex-Registrar of Companies) pour obtenir sa Business Registration Card.
- Comme une petite et moyenne entreprise à la SME Registration Unit.
- Pour un Exempt Development ou Building and Land Use Permit.
- Pour bénéficier de prêts à des taux préférentiels.
Démarrer un business en deux heures
Le système d’enregistrement en ligne mis en place par le Corporate and Business Registration Department (CBRD) modifié en février 2017 facilite la tâche des entrepreneurs qui souhaitent enregistrer leur business. Ce service rapide et efficace permet de créer une entreprise en deux heures. Selon N. Luckhun du CBRD, depuis l’année dernière, la majorité des enregistrements se fait en ligne : « Si cette méthode est optionnelle pour les individus, elle demeure toutefois obligatoire pour les cabinets d’audit, les cabinets d’avocats, les sociétés de gestion et les agents enregistrés. »
Le ministre Sunil Bholah : « Sur dix start-up, six ne survivent pas »
Le taux de mortalité des start-up se situe à 60 %. C’est ce qu’indique le ministre des Affaires, de l’Entreprise et des Coopératives, Sunil Bholah. Il souligne que sur dix entreprises qui démarrent leurs activités, six ne survivent pas à cause de plusieurs facteurs. Cela comprend le manque d’innovation, de financement pour développer davantage le business et d’accompagnement. « Nous voulons réduire ce taux de mortalité. Pour y parvenir, SME Mauritius, qui a été récemment créée, prendra une série de mesures recommandées dans le 10-Year Master Plan. Nous souhaitons que les nouvelles entreprises puissent bénéficier d’un accompagnement à tous les niveaux », dit-il.
Les 6 obstacles majeurs
- La difficulté à trouver le financement adapté
- Le marché limité
- Le manque de main-d’œuvre qualifiée
- L’impératif de suivre la course aux dernières technologies
- L’obligation de respecter l’environnement
- Le manque d’espaces industriels
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Source : ex-Registrar of Companies
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