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CPE : les petits génies de la dernière cuvée

Ils se sont démarqués. Ils ont bravé de multiples obstacles et ont montré ce qu’ils avaient dans le ventre. malgré les difficultés, ils ont brillé aux derniers examens du Certificate of Primary Education. Ils font aujourd’hui la fierté de leurs parents, de leurs proches et de tout un pays.

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Nielina Babajee : neuf ans et six A+

Nielina a sauté une classe en maternelle pour être admise directement en Standard 1.

Un génie. C’est ainsi que son entourage l’a qualifiée. Nielina Babajee n’a que neuf ans et a pris part aux examens du CPE. Elle s’est surpassée et a obtenu six A+. C’est au collège Queen Elizabeth qu’elle poursuivra ses études secondaires. Comment cette petite fille s’est retrouvée à passer ces épreuves à seulement neuf ans ? « Elle fréquentait une école privée. Quand elle avait quatre ans, la directrice de l’école a remarqué qu’elle était très avancée pour son âge. Au lieu de continuer la maternelle, elle a été admise en Standard I », nous confie sa mère Reena.

Toujours selon sa maman, ses enseignants l’ont observée durant les premiers mois de sa scolarité en primaire pour voir si elle s’adaptait bien. Au cas contraire, elle serait renvoyée en maternelle. Cependant, Nielina, fidèle à elle-même, se surpassait tout le temps. « Elle figurait toujours parmi les premiers de sa classe. Chaque début d’année commençait par cette observation pour voir si elle s’intégrait. Même à l’Alliance française, elle s’est toujours surpassée et a obtenu la mention Excellent en 5e et 6e. »

Au moment de participer aux examens du CPE, Nielina n’a ressenti aucun stress, contrairement à ses parents. « Nous étions stressés à sa place. Son père surtout avait peur pour elle, mais elle était toujours très confiante et très sûre d’elle. Elle nous disait toujours de ne pas nous inquiéter et qu’elle était prête. »

Si elle était aussi sûre d’elle, c’est parce qu’elle s’est bien préparée. « Je me réveillais tôt et partais me coucher tard pour réviser. La veille des examens, je me suis bien reposée et le jour J, mes parents étaient très angoissés, moi pas du tout. »

Même si elle a sauté une classe, Nielina est une petite fille comme les autres qui aime les choses, les jeux de son âge. « J’aime regarder la télévision de temps à autre, lire des livres et jouer au badminton. J’aime bien nager également », dit-elle.

Julie Deville : elle a raté cinq mois d’école et obtient 22 unités

Julie a  passé plus de cinq mois en Chine au cours de l’année scolaire.

22 unités avec deux A+ et trois A. Tels sont les résultats de Julie Deville. Élève à l’école Belle-Rose RCA, elle fait aujourd’hui la fierté de ses parents. Toutefois, cette réussite, elle ne pourra la fêter aux côtés de son papa pour l’heure.Ce dernier travaille en Chine. Julie a passé plus de cinq mois dans ce pays avec sa famille. La difficulté a été de se rattraper à l’école après cette absence. « J’ai travaillé très dur pour en arriver là. Le voyage en Chine m’a beaucoup plu, mais j’ai dû redoubler d’efforts pour me rattraper. Ma grande sœur Émilie m’a beaucoup aidée », confie Julie.

Une préparation qui l’a soulagée le jour des examens. « Je n’étais pas très angoissée durant les épreuves, ni en attendant les résultats. Je savais que je m’étais bien débrouillée. »

Si Julie n’a pas vécu le stress des examens, ce ne fut pas le cas pour sa maman Jennie. «J’étais plus stressée qu’elle, mais maintenant je suis soulagée. Je suis très contente et très fière d’elle. » Julie a été admise au SSS Ébène.

Chandrika Bachoo : malvoyant et 18 unités

Heema est particulièrement fière de son fils Chandrika.

Chandrika Bachoo a surpris son entourage. Cet élève de l’institut Lizie dan la main a décroché 18 unités aux récents examens du CPE. Un exploit, selon sa mère Heema. Depuis qu’elle a appris la nouvelle, elle ne cesse de pleurer de joie et de serrer son fils dans les bras. « On ne s’y attendait pas du tout. C’est un enfant qui a des difficultés et un handicap aux yeux. Il a su surmonter tout cela pour nous étonner. Je suis tellement heureuse et fière de lui. »

Chandrika est venu au monde malvoyant. Il voit à peine et se déplace avec l’aide de son entourage. Quand il était tout petit, ses parents ont remarqué qu’il avait des difficultés à bien voir. Une visite chez le médecin confirmera leurs doutes. Malgré son handicap, ses parents le traitent comme tous les enfants. « On lui a donné le même traitement qu’on aurait donné à un autre enfant, même plus, car il avait encore plus besoin de nous. C’est encore notre bébé. »

Sa scolarité primaire, c’est avec beaucoup de difficultés que Chandrika la complétera. Il est catégorisé slow learner et prendra plus de temps que les autres enfants de son âge à terminer ses classes. C’est ainsi qu’il a pris part aux examens du CPE alors qu’il est âgé de 15 ans. Sa détermination et son envie de réussir surpasseront son handicap. « J’ai travaillé dur pour obtenir ces 18 unités », nous dira-t-il. Timide, il a encore du mal à se rendre compte de ce qui lui arrive.

Cependant, à cause de son âge avancé, il n’a pas obtenu de collège. Sa maman ne cache pas sa déception. « Nous voulons vraiment qu’il poursuive ses études secondaires, mais le ministère ne lui a attribué aucun collège. Nous espérons trouver un établissement qui l’accueillera très bientôt. »

Bhansit et Bhansi Lalloo : les jumeaux font la paire

Bhansit et Bhansi seront separés pour la première fois à la prochaine rentrée scolaire. 

La famille Lalloo à Vacoas est doublement satisfaite. Les jumeaux Bhansi et Bhansit, élèves à l’école Aryan Vedic, se sont démarqués. Bhansi s’est distinguée avec six A+ alors que Bhansit a décroché quatre A+. C’est au collège Sir Abdool Raman Osman que ce dernier poursuivra ses études secondaires, alors que sa sœur a été admise au collège Mahatma Ghandi Institute de Moka.

Les deux enfants affichent leur satisfaction. Le seul hic, c’est qu’ils seront séparés pour la première fois depuis leur naissance. « Nous avons passé toute notre enfance ensemble. Nous n’avons jamais été séparés. Nous faisons tout à deux. Pour la première fois, nous ne serons pas dans la même école. »

Pour le père, c’est une double fierté. Il estime qu’il faut croire dans le potentiel de son enfant et lui inculquer des qualités de discipline et d’autonomie. Comment fait-on pour produire deux petits génies en même temps ? « Les parents ne doivent pas mettre la pression sur les enfants. Nous les avons seulement encouragés à donner le meilleur d’eux-mêmes durant ces six ans de scolarité. C’est cela le secret. »

 

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