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Covid-19: reconfinements et masques obligatoires progressent dans le monde

Une personne devant des rangées de maisons mitoyennes dans une rue résidentielle de Blackburn, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 15 juillet, après avoir appris que le nombre de cas du nouveau coronavirus COVID-19 avait augmenté dans la région

En Asie, en Europe et dans les Amériques, la pandémie de Covid-19 a provoqué mercredi une vague de reconfinements et de nouvelles mesures comme le port obligatoire du masque, qui gagne du terrain en particulier aux Etats-Unis, pays comme paralysé par la vigueur de l'épidémie.

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Plus de 13,4 millions de personnes - une fraction du nombre réel de contaminations, en raison des écarts de méthodes et de moyens de comptabilisation d'un pays à l'autre - ont contracté le nouveau coronavirus. Plus de la moitié sont considérées comme rétablies, et près de 580.000 décès ont été recensés dans le monde.

L'Amérique latine et les Caraïbes ont franchi mercredi le seuil des 150.000 décès dus au Covid-19, dont près de la moitié au Brésil. La région est la deuxième la plus endeuillée par la pandémie, avec 151.022 morts, derrière l'Europe (203.793). 

Aux Etats-Unis, les contagions s'accélèrent presque partout. Le pays a enregistré un nouveau record de contaminations sur 24 heures mercredi, avec plus de 67.000 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.

Le Texas y a largement contribué, avec un nouveau record sur une journée pour cet Etat, de quelque 10.790 nouveaux cas, ont rapporté les autorités sanitaires locales.

Un premier gouverneur, chef de l'exécutif de l'Oklahoma, a été contaminé, et l'Etat a enregistré son plus haut niveau de contaminations en une journée avec 1.075 cas supplémentaires.

Dans un autre Etat rural, l'Alabama, le masque a été rendu obligatoire, à reculons, par la gouverneure. Plus de la moitié des Etats l'avaient déjà décrété comme une ultime mesure afin d'éviter un reconfinement, sans compter d'innombrables villes.

Quel que soit le lieu, les Américains seront désormais obligés de se couvrir le visage pour faire leurs courses dans les plus de 5.000 magasins Walmart, plus grande enseigne de distribution au monde qui a suivi les exemples d'Apple ou de Starbucks.

"Il faut presque tout reprendre à zéro et se dire, +Bon, on arrête cette absurdité+", a dit mercredi le docteur Anthony Fauci, haut expert en maladies infectieuses et conseiller du gouvernement américain, au magazine The Atlantic.

Quelques modèles prédisent encore près de 100.000 nouveaux décès d'ici novembre aux Etats-Unis, contre 137.000 aujourd'hui.

En Asie, 10% de la population indienne a été reconfinée dans la nuit de mercredi à jeudi, avec le rétablissement pour deux semaines des restrictions pour les 125 millions d'habitants de l'Etat très pauvre de Bihar (Nord-Est).

A Patna, sa capitale, des milliers de personnes avaient fait fi des règles de distanciation sociale pour s'approvisionner sur les marchés avant l'entrée en vigueur de ce nouveau confinement.

"Pendant le précédent confinement, on a manqué de riz et de farine parce ce que l'on n'est pas parvenu à en acheter avant sa mise en place. Cette fois, nous avons décidé de ne pas répéter cette erreur", a expliqué à l'AFP une habitante, Neelam Devi.

La veille, la mesure avait été rétablie pour une semaine à Bangalore (Sud), coeur de la haute technologie indienne.Caracas reconfinée 

A Hong Kong, les bars, les salles de sport et les salons de coiffure ont dû être fermés à nouveau mercredi, et les rassemblements de plus de quatre personnes ont été interdits dans la cité-Etat qui avait enregistré des succès dans la lutte contre le coronavirus.

Au Japon, Tokyo est à son plus haut niveau d'alerte à la suite d'une hausse des cas constatés, a annoncé mercredi la gouverneure de la capitale, Yuriko Koike.

L'Afrique du Sud, pays le plus affecté par la pandémie sur le continent africain, compte désormais plus de 300.000 cas de contamination par le virus et un couvre-feu a été réimposé dimanche.

En Amérique latine, où la propagation s'accélère également, le Venezuela a placé les 6 millions d'habitants de la capitale, Caracas, et ceux de l'Etat voisin de Miranda, en confinement strict depuis mercredi matin. 

Le président brésilien Jair Bolsonaro, dont la contamination a été confirmée par un deuxième test, reste en quarantaine dans sa résidence mais affirme "aller bien". Le Pérou, également très touché, a nommé mercredi son troisième ministre de la Santé depuis le début de la pandémie.

"Cocktail" grippe et coronavirus 

En Europe, si le pire semble être passé, les risques de résurgence sont pris très au sérieux, comme en témoigne le reconfinement mercredi de la ville de Lérida et de plusieurs communes environnantes en Catalogne (nord-est de l'Espagne), après un bras de fer avec la justice.

Un hommage solennel aux victimes du Covid-19 sera rendu en Espagne jeudi en présence de dirigeants européens et de l'OMS. Présidée par le roi Felipe VI, cette cérémonie aura lieu devant le Palais royal de Madrid, et des personnes affectées par la pandémie prendront la parole.

L'Irlande devait rouvrir pleinement ses bars lundi, mais elle a repoussé mercredi la dernière phase du déconfinement au 10 août. Seuls les pubs qui servent à manger sont ouverts. Les masques seront dorénavant obligatoires dans les magasins.

A plus long terme, le continent doit se préparer à affronter une interaction, sous forme de "cocktail" ravageur, avec la grippe saisonnière à l'automne, a averti mercredi la Commission européenne.

"Des foyers de plus en plus importants, localisés dans de nombreux Etats membres, sont signalés. La préparation est essentielle, surtout avant les mois d'automne et d'hiver", a souligné la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.

"Nous devons protéger nos économies, nos sociétés et nos citoyens contre une nouvelle vague, comme celle que nous avons connue les mois précédents, et contre l'interaction de la grippe saisonnière avec le Covid-19. J'appelle cela un effet cocktail", a-t-elle insisté.

Sur le plan économique, les compagnies aériennes ont demandé "à genoux" aux passagers de les aider en acceptant des avoirs plutôt que de solliciter des remboursements pour les vols annulés pendant la crise sanitaire.

Dans ce contexte, Disneyland Paris, première destination touristique privée en Europe, a rouvert ses portes au public mercredi avec une capacité d'accueil limitée, après quatre mois de fermeture en raison de l'épidémie.

AFP

 

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