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Covid-19 : près de 700.000 morts dans le monde, des masques obligatoires en plein air

Le reconfinement n'a été annoncé qu'avec 24 heures d'avance aux Philippines, conduisant de nombreux habitants à se retrouver coincés à Manille

Le cap des 700.000 morts du Covid-19 dans le monde est en passe d'être franchi et l'accélération de la pandémie pousse certains pays à prendre des mesures de reconfinement, comme les Philippines, ou rendre le masque obligatoire localement en plein air, comme en France ou aux Pays-Bas.

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Dans le célèbre Quartier Rouge d'Amsterdam aux Pays-Bas, le masque sera obligatoire à partir de mercredi, tout comme dans les quartiers commerçants de Rotterdam. 

En France, sur la place Saint-Pierre à Toulouse, repaire des étudiants dans la quatrième ville du pays, le masque sera obligatoire entre 12H00 et 03H00 du matin. Même chose sur les bords de la Garonne, ainsi que sur les marchés et brocantes. Ou encore dans les centres touristiques piétons de plusieurs villes des Alpes, Annecy, Chamonix et Megève.

"Equilibre fragile" 

Face à une résurgence des cas de coronavirus, la France a déjà rendu le masque obligatoire dans tous les lieux publics clos. "L'équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment dans un scénario moins contrôlé, comme en Espagne par exemple", a prévenu mardi le conseil scientifique, qui guide les pouvoirs publics dans la gestion de la crise.

En Europe, le virus a tué plus de 211.000 personnes selon un bilan réalisé mardi par l'AFP, sur un total de 694.507 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.

Les États-Unis restent en tête du triste classement des pays les plus touchés tant en nombre de morts que de cas, avec 155.471 décès pour plus de 4,7 millions de cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins.
Ils sont suivis du Brésil avec près de 95.000 morts, du Mexique avec plus de 48.000 décès, du Royaume-Uni avec plus de 46.000 morts et de l'Inde avec presque 39.000 personnes décédées.

En l'absence de remède, la course aux vaccins continue avec plusieurs pays engagés dans cette quête du Graal. L'Organisation mondiale de la Santé a toutefois plaidé mardi pour le respect des protocoles. 

"Tout vaccin et tout médicament à cette fin doivent bien sûr être soumis à tous les différents essais et tests avant d'être homologués pour leur déploiement", a souligné le porte-parole de l'OMS Christian Lindmeier.
La veille, la Russie avait suscité l'inquiétude des chercheurs en annonçant être bientôt en mesure de produire "plusieurs millions" de doses début 2021. 

"Reconfinés à l'aéroport" 

Mardi, des millions de Philippins ont renoué avec le reconfinement face à une aggravation de l'épidémie de Covid-19, dont la progression semble inexorable aussi en Amérique du Sud et aux Caraïbes, avec plus de cinq millions de cas déclarés.

Plus de 27 millions de personnes, soit environ le quart de la population des Philippines, sont de nouveau contraintes de rester chez elles, après le cri d'alarme des associations de médecins, qui ont averti que le pays était en train de perdre la bataille contre la maladie.

Depuis le début du mois de juin, alors que la plus grande partie du pays était sortie du confinement, les infections ont quintuplé, dépassant la barre des 100.000 cas.

Le reconfinement n'a été annoncé qu'avec 24 heures d'avance, conduisant de nombreux habitants à se retrouver coincés à Manille, avec l'arrêt des transports en commun et notamment des vols. 

Après avoir perdu son emploi, Gina Balos a décidé de tout laisser derrière elle et quitter la capitale philippine avec sa famille. Pour payer les billets d'avion pour Butuan, dans le sud, elle a vendu ses meubles. "Nous sommes coincés ici depuis hier", explique-t-elle à l'AFP. 

"Ville fantôme" 

L'inquiétude grandit aussi en Océanie où de multiples restrictions ont été remises en place en Australie, face à la progression de la maladie. 

A partir de mercredi minuit, les commerces non essentiels et les administrations seront fermés à Melbourne, déjà sous le coup d'un couvre-feu nocturne depuis dimanche soir. 

Libraire dans la deuxième ville d'Australie, Bill Morton dit vivre dans une "ville fantôme". "Les gens sont assez démoralisés", confie-t-il à l'AFP, décrivant "une atmosphère très étrange, presque inquiétante."

La pandémie continue aussi de peser lourdement sur les économies, en particulier sur le secteur touristique. La Norvège a annoncé lundi des restrictions sur les croisières le long de ses côtes après l'apparition de dizaines de cas à bord d'un navire de la compagnie Hurtigruten, qui a présenté des excuses et reconnu ses "erreurs". 

Le croisiériste Carnival Cruise Line, qui avait prévu de reprendre cette semaine ses opérations après plusieurs mois de suspension à cause de la pandémie, a finalement dû reporter ses premiers voyages faute de feu vert de l'Italie. 
Et aux Etats-Unis, le plan d'aide tarde à arriver, laissant chômeurs et entreprises dans le flou. 

Une centaine de patrons de multinationales américaines comme Walmart, Microsoft ou Merck, ainsi que des fédérations professionnelles, ont pourtant adressé lundi une lettre aux parlementaires américains.
Ils prédisent "une vague de fermetures définitives" si rien n'est fait d'ici début septembre et "un effet domino sur les emplois détruits".

© Agence France-Presse

 

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