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Covid-19 - Patients à risque : les maladies respiratoires se classent en 3e position

Au début de la pandémie de la Covid-19, des spécialistes de la médecine pensaient que les patients avec des maladies respiratoires seraient les plus vulnérables. Or, des études montrent que les maladies respiratoires se classent après l’hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Cette conclusion a été confirmée par le pneumologue et président de la Mauritian Respiratory Society, le Dr Rajiv Kumar. Il indique que la tendance mondiale et locale place en première ligne des patients qui souffrent d’hypertension, de diabète, de maladies cardiovasculaires. Ceux qui ont des maladies respiratoires suivent. 

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« Nous pensions que les personnes qui souffrent de maladies respiratoires seraient majoritairement les victimes de la Covid-19. Mais nous avons constaté que ce n’est pas le cas », dit-il. 

Il explique toutefois que ce sont les patients qui présentent des maladies respiratoires « chroniques » qui sont les plus à risque. Les personnes qui souffrent de l’asthme ou de la Chronic Obstructive Pulmonary Disease (COPD), causée notamment par le tabagisme. « Il s’agit de maladies avec lesquelles vous êtes appelés à vivre toute votre vie. » Mais dans cette catégorie de patients, tous ne sont pas logés à la même enseigne en ce qu’il s’agit de leur vulnérabilité face à la Covid-19. « Ce sont surtout ceux dont la maladie n’est pas contrôlée qui sont les plus vulnérables », souligne-t-il. Ces patients sont plus à risque d’attraper la Covid-19 et de développer des formes graves de la maladie.  

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Pour ces patients, le conseil est de mieux contrôler leur maladie. Ce qui diminuera par la même occasion leur risque d’attraper le virus. « Il faut aussi qu’ils fassent plus de ‘shielding’. Il faut qu’ils évitent de sortir, qu’ils se fassent vacciner contre la Covid-19 et les grippes et qu’ils prennent leur inhalateur. Ils doivent suivre avec encore plus de rigueur que les autres personnes les gestes barrières : port du masque, respect de la distanciation sociale, etc. » 

Pour ceux qui contractent néanmoins le virus, le Dr Rajiv Kumar explique que deux types de traitement leur sont prodigués dans les centres de santé. D’abord, il y a le traitement contre la Covid-19, dont les protocoles sont déjà établis dépendant de la condition de la personne, le type de virus contracté ainsi que la charge virale attrapée. « Mais en parallèle, il ne faut pas oublier de poursuivre les traitements pour les maladies sous-jacentes. »

Pneumonie

En 2018, parmi les différentes maladies respiratoires, c’est la pneumonie qui a été la plus fatale, avec 287 décès (22,9 %). Environ 90 % de patients décédés avaient plus de 45 ans.

D’ailleurs, ajoute-t-il, ce sont les patients avec des maladies respiratoires non contrôlées et ceux avec la COPD sévère qui sont plus susceptibles de nécessiter un besoin en oxygène, s’ils sont hospitalisés après avoir été infectés. « Ces patients requirent davantage de prise en charge que les autres. » Quant à ceux qui souffrent de fibrose pulmonaire chronique ou de poumon fragile, une simple grippe pourrait leur être néfaste et nécessiter un apport en oxygène. 

Pour ce qui est de la pneumonie, il fait ressortir qu’il s’agit d’une maladie traitable. « Une personne ne vit pas avec la pneumonie. Ce sont surtout les ‘extreme ages’ qui souffrent de cette maladie, soit les moins de 5 ans et les plus de 65 ans », précise-t-il.


Dans les cliniques
Dans le privé, 8 887 cas de maladies respiratoires ont été traités en 2019. 

cas de maladies

Le nombre d’admissions stable

Le nombre d’admissions dans les hôpitaux publics a augmenté de 6,2 % en 2005 à 10,1 % en 2009. De 2010 à 2019, ce taux oscillait de 9,3 % à 10,3 %.

Parmi les maladies respiratoires : 

  • Infections aiguës des voies respiratoires supérieures
  • Bronchite et bronchiolite aiguës
  • Pneumonies 
  • Bronchite, emphysème et autres maladies pulmonaires obstructives chroniques et
  • Asthme.

À l’exception de la bronchite et de la bronchiolite aiguës dont le nombre d’admissions est en hausse – 2 103 en 2013 contre 2 654 en 2019 - pour tous les autres, le nombre d’admissions affiche une tendance à la baisse

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Cause de décès

Les maladies respiratoires étaient la 4e cause de la totalité des décès enregistrés en 2019 à Maurice, avec 12,7 %. 

Cause de décès

Une tendance jugée à la hausse depuis 2008 lorsque le pourcentage de décès était de 6,4 %

Une tendance jugée à la hausse depuis 2008 lorsque le pourcentage de décès était de 6,4 %

 

 

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