Covid-19 : nouveaux sous-variants - aucune inquiétude pour le moment

Le sous-variant BE.1 a été détecté à Maurice lors du séquençage effectué dans les échantillons prélevés entre le 19 et 25 juin dernier. Toutefois, il n’y a pas d’inquiétude à avoir à ce sujet, selon les virologues Nand Pyndiah et Shameem Jaumdally. 

Le coronavirus ne finit pas d’évoluer. Il s’est décliné en plusieurs « versions » depuis son retour vers la fin de 2019. Et ce, à travers une série de mutations pour donner lieu à des variants et sous-variants, les uns plus virulents ou plus contaminants que les autres. Parmi, il y a eu les variants Alpha, Beta et Delta. Le répit semble être venu à travers le variant Omicron et ses différentes déclinaisons : BA.1, BA.2, BA.4 et BA.5. Plus contagieux, les deux derniers se sont avérés moins virulents que leurs prédécesseurs qui ont fait beaucoup de ravages à travers le monde. 

À Maurice, un nouveau sous-variant a été détecté lors de l’exercice de séquençage effectué sur 205 échantillons prélevés sur des patients positifs entre le 19 et 25 juin dernier. Il s’agit de l’Omicron BE.1., inconnu jusqu’ici à Maurice. Jusqu’ici, trois cas locaux ont été détectés et il peut y en avoir d’autres. Selon le Dr Soobaraj Sok Appadu, National Covid-19 Coordinator, les patients concernés n’ont pas eu de symptômes plus sévères que ceux infectés par les autres sous-variants connus déjà, toutefois les investigations se poursuivent. 

Une question se pose. Faut-il s’inquiéter de la détection de ce nouveau sous-variant à Maurice ? « Non » à en croire les virologues Nand Pyndiah et Shameem Jaumdally . « Ce n’est pas quelque chose d’alarmant, d’autant plus qu’on ne voit pas une masse de personnes qui sont en train d’être infectées. Je pense que ce virus a atteint le stade ‘atténué’ sinon le nombre de cas aurait été plus nombreux avec le nombre de regroupements de personnes qu’on voit un peu partout », explique le Dr Pyndiah.

Le Dr Jaumdally ajoute qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas lieu de s’inquiéter parce qu’on est déjà arrivé à un niveau d’endémicité où le risque de l’émergence de nouveaux variants a vraiment diminué. « Il y a majoritairement Omicron qui circule dans le monde pour le moment. Il n’y a pas les mêmes risques que nous avons connu au début de l’épidémie en 2019 où il y avait un seul virus qui circulait et qui a évolué par la suite et fait différentes mutations pour donner lieu à des variants, comme Delta, Beta et Alpha entre autres », explique-t-il. Il ajoute que le BE.1 est une sous-lignée des sous-variants BA.4 et BA.5 avec l’Omicron qui est toujours en circulation et qui ne cesse de muter. 

Pour l’heure, le BE.1 n’est pas considéré comme un « variant of concern » par l’Organisation mondiale de la santé.