Certains paniquent et d’autres restent prudents. Alors que la France a largement dépassé les 400 cas confirmés du Covid-19 et comptait sept morts à vendredi matin, nos compatriotes de l’hexagone s’accommodent comme ils peuvent. Sans être au stage de vouloir rentrer à Maurice.
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Anna, une Mauricienne quadragénaire de Bordeaux, témoigne : « Les gens ont vraiment peur du coronavirus et même si certaines régions de France sont plus touchées que d'autres, tout le monde est à risque, tout le monde en parle ! C’est la paranoïa, d’autant qu’il est difficile de trouver des masques dans les pharmacies. Personnellement, je prends des précautions, mais étant consultante en entreprise, je suis amenée à côtoyer beaucoup de monde dans différents endroits de la ville. Ce n’est pas rassurant. »
Isabelle vit à Paris dans le 17e arrondissement. « La peur s’est installée parmi les habitants de la région. Mes voisins ne font qu’en parler et ne sachant pas qui est malade ou pas, on évite les contacts. On a peur d’aller à l’hôpital, car il pourrait y avoir des gens atteints du coronavirus là-bas aussi. » Isabelle ajoute qu’elle est obligée de sortir pour aller travailler. « Dans le métro ou le RER, j’évite de m’agripper aux barres de peur de contracter le virus, mais je porte un masque et j’ai toujours sur moi un gel désinfectant pour me laver les mains s’il y a besoin. »
Abdus Samad est un scientifique mauricien qui vit à Paris. Il explique que les consignes sont respectées : pas de poignée de main ou de bisous au boulot. « Je les applique à la lettre pour éviter toute contamination. Dans le métro, il n’y a pas de contact et, en public, nous évitons d’avoir des conversations. Je ne vais plus aux rassemblements ni aux rencontres sportives. D’ailleurs, un marché se trouvant non loin de mon lieu de travail a fermé ses portes. »
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