En cette période de confinement et de crise sanitaire dans le pays, le service de ramassage d’ordures est devenu un service plus qu’essentiel pour combattre efficacement la propagation du coronavirus.
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D’habitude d’humeur taquine, les éboueurs de la mairie de Port-Louis, affectés à la région de Sainte-Croix, affichent une mine sérieuse en ce mardi 24 mars. L’inquiétude peut même se lire sous leurs masques. C’est, d’ailleurs, leur premier jour de travail depuis l’annonce de confinement national.
Jean-Noël Monique bosse comme chauffeur dans ce département et compte 34 années de service. Son équipe, composée de 14 hommes, a pour tâche de débarrasser Sainte-Croix de ses ordures. Mais en ce jour de reprise, ce n’est pas «business as usual». «Il y a quelque chose de différent ce matin. Nous travaillons avec la peur au ventre. Car nous manipulons des déchets et nous ne savons pas à quoi nous sommes exposés», explique-t-il.
Ces «soldats de la propreté» sont de sortie à raison de trois fois la semaine pendant cinq bonnes heures, de 7h00 à midi. «La région a été divisée en trois zones. Nous allons ramasser les poubelles dans chaque zone une fois par semaine, soit les mardis, jeudis et samedis», précise le chauffeur.
Chaque membre de l’équipe porte un masque de protection et… deux paires de gants. «Outre les gants que nous utilisons d’habitude, nous portons des gants jetables en dessous», explique Jean-Noël. Et de préciser : «Auparavant les gars se partageaient une ou deux bouteilles d’eau. Ce matin, chacun a apporté sa propre consommation».
La tournée terminée, direction le garage de la mairie. Là, place à la désinfection, avec de l’alcool et du savon liquide.
Après c’est retour à la maison pour une bonne douche. En attendant la prochaine sortie. Juché sur le camion qui s'éloignait à un moment, Eric criait en notre direction : «La mort au rendez-vous !»
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