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Covid-19 : l'EMA donne son feu vert au vaccin Johnson & Johnson

Pour l'Agence européenne des médicaments, le vaccin Johnson & Johnson contre le Covid-19, sur lequel comptent de nombreux pays pour accélérer les campagnes d'immunisation, peut être employé, en raison d'un rapport bénéfices/risques favorable.

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Dans une décision rendue mardi, le régulateur européen a estimé que les caillots sanguins qui sont survenus chez quelques personnes vaccinées devraient être répertoriés comme effet secondaire "très rare" de ce vaccin.

"L'EMA trouve un lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels associés à des plaquettes sanguines basses", a déclaré l'Agence, ajoutant que cela "confirme que le rapport bénéfices-risques global reste positif".

Le directeur financier de Johnson and Johnson (J&J) avait auparavant affirmé que le laboratoire restait "entièrement confiant" concernant son vaccin et espérait trouver "très bientôt" une solution avec les régulateurs sur son utilisation, actuellement suspendue en Europe et aux Etats-Unis.

"Définitivement sûr" 

Cette décision était très attendue par plusieurs pays européens, dont la France, qui comptent sur le vaccin J&J, ayant l'avantage de ne requérir qu'une seule dose, pour accélérer leur campagne d'immunisation.

Les vaccins contre le Covid d'AstraZeneca et de Janssen (le nom du vaccin de Johnson & Johnson dans l'UE) sont "indispensables" pour atteindre les objectifs de la campagne de vaccination en France, a déclaré mardi le ministère de la Santé.

Dans la foulée, l'Italie a annoncé qu'elle le recommandait aux personnes de plus de 60 ans. Le vaccin américain doit être considéré comme "définitivement sûr", juge Rome.

Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires avaient recommandé il y a une semaine "une pause" dans l'utilisation du Johnson & Johnson afin d'enquêter sur l'apparition de cas graves de caillots sanguins.  Toutefois, son utilisation devrait être de nouveau autorisée, peut-être accompagnée de "restrictions", et une décision devrait être rendue publique d'ici à vendredi, a dit dimanche le conseiller médical de la Maison Blanche Anthony Fauci.

De son côté, le Danemark, premier pays européen à avoir annoncé la semaine dernière l'abandon du vaccin d'AstraZeneca, a annoncé mardi qu'il allait "prêter" 55.000 de ses doses au länder allemand voisin du Schleswig-Holstein.

Parallèlement, l'épidémie continue de sévir, parfois avec plus de virulence qu'au moment de la première vague. 

En Inde, où la situation est tendue, la capitale New Delhi est depuis lundi soir confinée pour une semaine.

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a appelé mardi la population à davantage d'efforts contre la propagation du coronavirus, reconnaissant que l'Inde et ses 1,3 milliard d'habitants livraient "une nouvelle fois une grande bataille". 

Au Japon, le département d'Osaka dans l'ouest, s'apprête à demander au gouvernement la mise en place d'un nouvel état d'urgence face à l'augmentation rapide du nombre des cas de coronavirus, sept semaines seulement après la levée d'une mesure similaire sur son territoire.

Aux Pays-Bas, l'heure est en revanche à la détente : à partir du 28 avril, le couvre-feu va être levé et les terrasses des cafés vont rouvrir partiellement. Même chose à partir de mercredi au Danemark et de lundi prochain en Italie.

En France, l'épidémie semble depuis quelques jours amorcer une pente descendante mais cette tendance demeure fragile.

Un cas dans la bulle 

Sur le continent américain, l'Argentine a annoncé qu'elle serait le premier pays d'Amérique latine à produire le vaccin russe Spoutnik V.

Au Brésil, les chiffres sont particulièrement inquiétants: près de 375.000 morts et le pire taux de mortalité de l'hémisphère sud. Et en Guyane voisine, la vaccination suscite peu d'adhésion de la population.

Et au Chili, une enquête a été ouverte par la justice contre deux vétérinaires qui auraient administré des vaccins contre le coronavirus canin à au moins 75 personnes, une initiative jugée "très dangereuse" pour les intéressés.

Dans le Pacifique, un employé de l'aéroport d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, a été testé positif mardi, au lendemain de la mise en place de la "bulle" de voyage avec l'Australie, permettant aux ressortissants de ces deux pays d'y voyager sans quarantaine.

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a assuré que cela n'aurait pas d'impact sur cette "bulle".
La pandémie a fait au moins 3.031.441 morts dans le monde depuis décembre 2019, selon un bilan établi mardi par l'AFP à partir de sources officielles.

Les Etats-Unis sont le pays qui compte le plus grand nombre de morts, 567.729, suivis par le Brésil (378.003), le Mexique (212.466), l'Inde (180.530) et le Royaume-Uni (127.274). 

AFP

 

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