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Covid-19 : la réouverture des frontières à l’agenda

Il est possible qu’en temps voulu, les visiteurs vaccinés auront l’autorisation d’avoir accès libre dans le pays.

Une plus grande réouverture des frontières devient possible. Ce ne serait plus qu’une question de temps. Les frontières mauriciennes ont été totalement fermées à partir de fin mars, puis rouvertes avec une obligation de quarantaine de 14 jours depuis plusieurs mois pour protéger le pays de la Covid-19. Le démarrage des campagnes de vaccination dans les principaux pays émetteurs de touristes pour Maurice permettent de réfléchir à l’éventualité de passer à une autre étape.

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Si aucune date n’est annoncée pour le moment, le gouvernement étudie de nouvelles modalités d’entrée pour le pays. « L’évolution de la pandémie est suivie de très près avec le démarrage des campagnes de vaccination dans un certain nombre de pays. Il est possible qu’en temps voulu, les visiteurs vaccinés auront l’autorisation d’avoir accès libre dans le pays, alors que les visiteurs non-vaccinés seront toujours obligés à observer la quarantaine de 14 jours », indique la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA).

Il n’est cependant pas question de prendre des décisions dans la précipitation. La MTPA souligne que Maurice lance une campagne de vaccination nationale qui a pour objectif d’atteindre l’immunité collective de sa population et que d’ici là, les obligations de quarantaine sont maintenues pour tout visiteur qui arrive au pays.

Elle précise aussi que la vaccination se fera sur une base volontaire et que les autorités procureront suffisamment d’informations à la population « afin de lui permettre de prendre une décision informée ».

Entre-temps, la demande de vaccins a déjà été approuvée par Oxford-AstraZeneca et Pfizer/ BioNTech avec une première cargaison attendue à travers l’alliance COVAX qui garantit au pays suffisamment de vaccins pour 20 % de la population.

Le protocole finalisé par les laboratoires 

Pendant ce temps, les négociations avec la firme Pfizer-BioNTech et Serum Institute of India sont en cours. Si le gouvernement fait part de son intention d’acquérir un million de doses de l’Inde, les discussions avec les laboratoires Pfizer-BioNTech ne sont pas conclues et cela empêche le gouvernement de se prononcer sur l’accord. 

D’ailleurs, le Dr Zouberr Joomaye confirme que les laboratoires Pfizer-BioNTech ont déjà finalisé le protocole d’administration du vaccin à Maurice. Les discussions portent sur le prix, la date de la livraison et le volume, entre autres. 

Le protocole porte sur plusieurs aspects : la transportation des doses, les conditions de stockage, le respect de la température et de la période de conservation, les méthodes d’administration et les suivis, entre autres. 

Une fois le protocole soumis au gouvernement, une décision sera prise par le ministère de la Santé par rapport à la logistique. Il faudra préparer les lieux de stockage et les facilités imposées par le protocole, mettre sur pied les transports et organiser les points d’administration des vaccins. Pour le moment, il s’agit de mettre sur pied des caravanes, mais si le protocole exige des facilités de stockage avancées, ce sont les centres de santé qui seront privilégiés. 

Toutefois, le gouvernement ne veut avancer aucune date (du début de la campagne de vaccination) aussi longtemps qu’un accord définitif n’aura pas été conclu avec les laboratoires. 

D’ailleurs, le ministère de la Santé veut vacciner environs 775 000 Mauriciens. Toutefois, cette vaccination ne sera pas obligatoire et c’est là que le problème se pose. Pfizer-BioNTech devra donner des détails sur la période de validité des vaccins, car ceux restant devront être conservés, s’il y a une réticence de la part des Mauriciens. « C’est là que les campagnes de persuasion entreront en jeu », souligne un responsable du ministère de la Santé. Des campagnes audiovisuelles et des affiches seront utilisées pour convaincre les gens. 

Nouvelle variantes : Maurice se dote d’un séquenceur 

Des nouvelles variantes de la Covid-19 ont été découvertes en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud depuis le mois de septembre 2020. Le gouvernement mauricien veut être rassuré. Depuis presque une semaine, des échantillons de sang de personnes infectées en quarantaine à Maurice sont en Angleterre. Le but, déterminer si la nouvelle variante a pénétré nos frontières. Cette variante est détectable à travers un test PCR et les laboratoires Pfizer-BioNTech ont donné l’assurance au ministère de la Santé que le vaccin est efficace contre la nouvelle variante, affirme le responsable du ministère. 

D’ailleurs, le ministère de la Santé a commandé un séquenceur pour être installé sur les appareils de détection du virus à Maurice. La livraison est attendue et le séquenceur sera installé pendant le mois de février si tout se passe bien. La détection des nouvelles variantes de la Covid-19 pourra ainsi de faire à Maurice.

Un nouveau cas importé de Covid-19 détecté

Le ministère de la Santé a détecté un nouveau cas de Covid-19 dans un des centres de quarantaine du pays. Il s’agit d’un homme de 25 ans. Son état de santé est stable. En provenance du Kenya, l’homme a été admis dans un centre de traitement du ministère, indique un communiqué émis mercredi. Il s’agit du huitième cas enregistré depuis le week-end dernier.

Actuellement, il y a 21 cas actifs de Covid-19 en traitement. Depuis le début de la pandémie, Maurice a enregistré 547 cas positifs et 10 décès. Jusqu’ici, 516 personnes ont été guéries de la maladie et 1 324 personnes sont en quarantaine.

 

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