Covid-19 et stigmatisation : témoignage d’un patient en quarantaine

« Dimune fine guet moi koumadir pe embark bane criminel pe met dans van pe aller », relate un homme en quarantaine. Dans sa voix, une pointe de colère mêlée à de la tristesse et de l’impuissance.

Cet homme d’une soixantaine d’années, dit avoir été humilié le jour où le bus du ministère est venu le récupérer chez lui pour l’envoyer en centre de quarantaine. Cela, après que sa fille de 10 ans a été testée positive à la Covid-19.

Ses voisins, dit-il, ont filmé la scène et ont posté la vidéo sur les réseaux sociaux. Un acte qu’il ne comprend pas. « Ces personnes veulent salir ma réputation, celle de ma famille et de mon entreprise », s’indigne le sexagénaire.

Tout comme cet homme, d’autres patients touchés par la Covid-19 sont aussi confrontés à la stigmatisation de la part de leur entourage. Ils doivent, par exemple, affronter le regard inquisiteur des uns et des autres. 

Une stigmatisation qui ressemble à celle vécue par les personnes atteintes du VIH/Sida, selon le psychologue, Vijay Ramanjooloo.

« C’est malheureux, car quand une personne est malade, elle a besoin surtout de la compassion et de l’amour pour guérir », fait-il remarquer.  Il rappelle que le regard négatif des autres peut avoir des conséquences graves sur les patients. Leur estime de soi peut être ébranlée et ils peuvent aussi, entre autres, développer des troubles anxieux, affirme le psychologue.

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