Depuis la rentrée des classes le lundi 13 septembre dernier, la situation est chaotique au vu des cas positifs enregistrés à la Covid-19. Nombreux sont les chefs d’établissements à faire face aux absences du personnel et des élèves qui durent de sept à 10 jours. Ils doivent trouver des solutions au cas par cas afin que les enfants ne soient pas pénalisés.
La Covid-19 n’épargne personne. Que ce soit les élèves du primaire, du secondaire, ainsi que le personnel enseignant et non-enseignant. Un protocole a été mis en place pour les établissements scolaires, a indiqué la vice-première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun le 7 septembre dernier. Il est indiqué que si un cas positif est enregistré, la salle de classe est désinfectée et rouverte le lendemain. Les élèves restent, quant à eux, en auto-isolement durant 14 jours. D’autres absences sont également notées dans les écoles quand un cas positif a été détecté chez la famille d’un élève.
Ces cas d’absence figurent aussi parmi les enseignants. Et selon, Basheer Taleb, de la Fédération des Managers des Collèges Privés, cette situation est difficile à gérer au quotidien. « Il faut s’assurer de la présence d’enseignants chaque jour dans les salles de classe. En cas d’absences, ce sont leurs collègues qui prennent le relais. Mais ce n’est pas évident, car tout dépend de leur disponibilité », fait-il remarquer. Pour s’auto-isoler, les professeurs puisent dans leur « sick », « local » ou « vacation leave ».
Il nous revient que les absences sont gérables en ce deuxième trimestre. En effet, pour les élèves qui ont trois jours d’école - et si une classe doit rester fermée pour 14 jours - ils ne manquent que six jours. Ceux qui ont deux jours de classes ratent seulement quatre jours. Dans ces moments précis, les chefs d’établissements font appel à la collaboration des parents, car les enseignants envoient des devoirs ou font les « online classes ». Mais c'est là que le bât blesse. Les élèves concernés ne sont pas réguliers lorsqu’il s’agit des classes en ligne.
Méthode de rattrapage
Avec les classes alternées et les cas de Covid-19 enregistrés tous les jours dans le milieu scolaire, rattraper les classes perdues est problématique. C’est ce qu’indique Mansoor Karrimbaccus, secrétaire général de l’Union of Private Secondary Éducation Employees (Upsee). « La fermeture des salles de classe impacte les élèves, car les professeurs n’ont aucun contact avec eux. Ainsi, le retard à rattraper est conséquent ». Il estime qu’il est urgent que les autorités concernées trouvent au plus vite une solution. Certes, le programme d’études a été quelque peu allégé, mais ce n’est pas une mesure à long terme. Surtout que ceux du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC) sont restés inchangés. Il est donc important de trouver d'autres options pour les élèves qui prendront part aux examens l’année prochaine », indique-t-il.
Comme solution, il propose que les cours en ligne soient formalisés. Dans cette optique, il faut que chaque école utilise une plateforme informatique où les enseignants peuvent faire le suivi. « Dispenser des cours en ligne n’est pas une mince affaire. Je propose donc que les autorités organisent des formations sur une durée d’un mois pour les enseignants ».
Pour sa part, un recteur d’un collège public propose de donner des cours en ligne aux élèves qui sont à la maison en se basant sur l’emploi du temps de la classe. Il a été observé que certains enseignants envoient des notes par courriel ou par les réseaux sociaux pour rester en contact avec les élèves. Des discussions sont aussi engagées pour permettre à la classe de continuer.
De son côté, Yugesh Panday de l'Union des Recteurs et des vice-recteurs des collèges d'État suggère deux types d’entrées pour les examens du SC et du HSC. « On donnerait le choix aux élèves de composer soit en juin ou en novembre. Une mesure qui permettra de revenir à l’ancien calendrier scolaire. Les collégiens qui vont terminer plus tôt auront quelques mois supplémentaires pour préparer la classe supérieure. Un ajustement s’impose, toutefois, pour les Grades 7 et 8 ».
Manque de communication
Durant le premier trimestre, les recteurs étaient avertis des cas positifs enregistrés tant au niveau de leurs enseignants que des élèves. Mais, depuis le début du deuxième trimestre, la situation a changé. Le chef d’un établissement du nord, interrogé à ce sujet, salue l’honnêteté de certains parents. Ces derniers n’hésitent pas à avertir l’administration de l’école lorsqu’un cas est enregistré au sein de la famille ou chez l’élève. C’est à travers ces informations que les recteurs peuvent planifier leurs journées de travail. En revanche, les autorités concernées ont tendance à garder le silence. C’est pourquoi de nombreux recteurs déplorent le manque de communication. Ils s’interrogent aussi sur le délai de 14 jours quand un cas positif est détecté, comme stipule le protocole du ministère de l'Éducation. Questionnée à ce sujet, Leela Devi Dookun-Luchoomun a donné l’explication suivante : quand un élève est testé positif, la classe est fermée pour un jour pour désinfection. Les enfants vaccinés qui ont été en contact avec cet élève restent en auto-isolement durant sept jours. En revanche, ceux qui n’ont pas été vaccinés doivent rester à la maison, en isolation, durant 14 jours.
Compilation des 90 % de présence
La gratuité aux examens du School Certificate (SC), Higher School Certificate (HSC) ou du General Certificate of Education (GCE) dépend du critère de 90 % de présence. Cette considération est calculée sur deux années, c’est-à-dire l’année où l’élève prend les examens et la précédente. Cependant, avec la pandémie de Covid-19, le ministère de l’Éducation a émis le 30 août dernier le circulaire suivant : « It has been decided that the absence, for students who were in Covid-19 induced Red-Zones, in Quarantaine or in Covid-19 Treatment Centres, should not be included in the computation of attendance for the above ».
Il incombe aux élèves concernés de soumettre un billet d’absence au recteur, lorsqu’ils reprennent les classes. La lettre doit porter la signature du parent et une preuve d’adresse.
Vaccination des élèves
La campagne de vaccination des élèves de 15 à 17 ans a débuté le 28 septembre dernier. Toutefois, selon une circulaire en date du 5 octobre 2021, les élèves d’une même classe qui sont en auto-isolement pour une période de 14 ans ne sont pas éligibles au vaccin. Les recteurs ont été requis de préparer une liste des élèves qui n’ont pas pu se faire vacciner pour cette raison. Ils doivent ensuite la soumettre au bureau de la zone à la fin de l’exercice de vaccination.
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