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Covid-19, décès, drames, meurtres… : ces familles gardent l’espoir d’un jour meilleur

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Difficile d’oublier l’être cher. Surtout lorsqu’il a été arraché à la vie subitement. Ces drames personnels survenus l’année dernière, ces familles mauriciennes tentent lentement mais sûrement de les surmonter. Elles confient toutefois que ce n’est pas facile.


Le corps de Danny Sardes a été retrouvé dans un congélateur à son domicile en mai 2021.
Le corps de Danny Sardes a été retrouvé dans un congélateur à son domicile en mai 2021.

Daniel Sardes, frère aîné de Danny Sardes : « La famille s’entraide et se console »

«J’ai perdu mon frère dans des circonstances atroces… » La tristesse anime toujours Daniel Sardes, frère aîné et parrain de Danny Sardes, 43 ans, dont le cadavre a été retrouvé plié en deux dans un congélateur à son domicile à Résidence Vallijee, Port-Louis, en mai dernier. 

Une dispute serait à l’origine du meurtre. Un dénommé Rajiv Sowamber, arrêté par la police, avouera avoir fracassé le crâne de Danny Sardes à l’aide d’un marteau.  Sept mois ont passé depuis cette horrible découverte. Et il faut dorénavant regarder vers l’avenir la tête haute, dit Daniel Sardes. « Mais nous sommes parfois rattrapés par les événements du passé. S’il est difficile de recoller les morceaux, poursuit-il, la famille est solidaire. « Depuis la disparition de Danny, la famille s’entraide et se console. C’est d’ailleurs la seule solution », dit-il. Il regrette toutefois que « nous ne puissions faire marche arrière afin de rectifier certaines choses ». 


Shanone, 2 ans, meurt après avoir consommée du yaourt : « Je surmonte ma tristesse en me rapprochant de mes deux fils », dit la mère

« Ma fille me manque tellement, c’est inexplicable… » Kareena Julien, 26 ans, ne se remet pas de la mort subite de sa petite Shanone, 2 ans. La fillette est décédée peu après avoir consommé du yaourt, le 26 décembre dernier, au domicile de son grand-père. Elle a été conduite à l’hôpital Victoria, Candos, où son décès a été constaté vers 15 heures le même jour. « 2021 a été la pire année de toute ma vie. Je n’aurais jamais cru vivre un tel cauchemar », confie l’habitante d’Ollier, Quatre-Bornes. C’est dans les bras de ses fils de sept et quatre ans qu’elle tente de se consoler. « Je surmonte ma tristesse en me rapprochant davantage de mes deux fils. »


Yushinee, 17 ans, est décédée des suites de la Covid-19 quelques jours après son anniversaire, en novembre dernier.
Yushinee, 17 ans, est décédée des suites de la Covid-19 quelques jours après son anniversaire, en novembre dernier.

Anil, l’oncle de Yushinee Ramah, 17 ans : « Ce n’est pas facile de remonter la pente »

« Ce n’est pas facile… » Plus d’un mois après le décès de Yushinee Ramah, 17 ans, l’une des nombreuses victimes de la Covid-19, sa famille ne s’en remet toujours pas. « Les parents et la sœur de Yushinee sont très abattus. Ils éprouvent beaucoup de difficultés à remonter la pente. Ils sont écrasés par la douleur mais ne le montrent pas. Je suis conscient de ce qu’ils sont en train d’endurer au quotidien… » confie Anil, l’oncle maternel de la défunte d’une voix éraillée.

Yushinee Ramah est décédée vers fin novembre au nouvel hôpital ENT après avoir lutté contre la maladie pendant environ deux semaines. Elle avait soufflé ses 17 bougies le 13 novembre dernier, deux jours avant qu’elle ne tombe malade. 


Rishi-Shakti Bahadoor, l’époux de Minakshi : « Nous avions tellement de projets au début 2021 »

Il ne le cache pas. « C’est très difficile. » Mais Rishi-Shakti Bahadoor ne baisse pas les bras. En mémoire de son épouse Minakshi, emportée par la Covid-19. Pour leur fille Menakshee. « Mon épouse Minakshi est à mes côtés. Je pense que c’est elle qui me donne le courage nécessaire pour affronter le futur. Je suis en train de surmonter la situation », confie-t-il.

Minakshi Natasha est décédée le dimanche 5 décembre dernier au nouvel hôpital ENT de Vacoas. Positive à la Covid-19, elle avait accouché par césarienne le 28 novembre. Le couple avait attendu 11 ans avant de pouvoir enfin devenir parents. « Mon épouse et moi caressions tellement de projets au début de 2021… » Aujourd’hui, il fait de son mieux pour passer le plus de temps possible avec Menakshi, le dernier cadeau que lui a fait son épouse. Il dit recevoir l’aide de ses proches, mais également de sa belle-sœur, entre autres. 

Durant la journée, fait-il comprendre, Menakshee est avec ses grands-parents. Il prend le relais par la suite. « Je mets tout en œuvre afin que ma fille soit toujours bien entourée et qu’elle ne manque de rien. »


L’attaque sauvage dont le comptable de 43 ans a été victime en août dernier a fait grand bruit.
L’attaque sauvage dont le comptable de 43 ans a été victime en août dernier a fait grand bruit.

Attaqué par deux rottweilers en pleine rue - Le comptable : « J’arriverai à surmonter cette épreuve »

Il se prépare physiquement et moralement à reprendre le travail. Mais le comptable de 43 ans, sauvagement attaqué par deux rottweilers en août dernier, confie qu’il est encore hanté par cet événement. Parviendra-t-il à surmonter cette douloureuse épreuve ? « Je pense que oui. Mais ma vie a complètement basculé du jour au lendemain. Rien ne sera jamais plus pareil. » 

C’est dans le quartier dit Ward 4, à Port-Louis, que l’attaque s’est produite. Le quadragénaire, qui est célibataire, n’aurait jamais cru qu’il serait laissé pour mort sur l’asphalte au beau milieu de la nuit. À ce jour, il ne comprend pas pourquoi les habitants du quartier ne sont pas intervenus. « Je n’arrive toujours pas à croire que personne ne m’ait porté secours ce soir-là malgré mes cris et mes pleurs. Pourquoi les habitants de la localité ne sont-ils pas sortis de leurs maisons ? Où sont les deux rottweilers ? Où en est-on avec l’enquête policière ? » se demande le comptable.

Le comptable a été admis à l’hôpital A.G Jeetoo le soir de l’attaque. Transféré dans une clinique deux jours après, il a subi une quinzaine d’interventions chirurgicales aux jambes et aux bras. Il a regagné son domicile depuis environ six semaines. La dernière intervention en date remonte à près de quatre semaines. 

Les médecins ont essayé de raccorder le tendon de la main droite qui a été sectionné à la suite des morsures des molosses. Le comptable porte énormément de cicatrices sur son corps. Les séquelles sont aussi psychologiques. Son entourage fait comprendre qu’à ce jour, il refuse de s’aventurer en pleine rue durant la soirée.
 

 

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