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Covid-19 : BPO/centres d’appels : plus de 10 000 personnes risquent le chômage technique

Une crise sans précédent. Plusieurs sociétés du secteur du Business Process Outsourcing (BPO) et autres centres d’appels ont stoppé leurs opérations depuis mardi matin. Le confinement imposé aux Français par leur gouvernement pour une durée de 15 jours a sonné leur coup d’arrêt total. 

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Plus de 10 000 personnes risquent le chômage technique, selon l’association regroupant les entreprises du secteur.

Habituellement, en pleine semaine, la Cybertour II d’Ébène fourmille d’activités. Mais ce mardi 17 mars est bien plus tranquille que d’habitude. Plusieurs entreprises ont signalé à leurs employés que cela ne valait pas la peine de venir au bureau jusqu’à nouvel ordre.

À Pointe-aux-Sables, les quelques trente employés d’un centre d’appels qui travaillent principalement avec la France avaient déjà été informés lundi soir qu’ils seraient en chômage technique. « On nous a dit de ne plus venir et que nous aurions une communication officielle plus tard. Nous vendons des produits sur le marché français et comme les gens ne peuvent plus sortir, il n’y a plus rien à vendre », affirme un télé-agent pour le moins inquiet.

Selon l’Outsourcing & Telecommunications Association of Mauritius (OTAM), le secteur compte 25 000 personnes. « La moitié de ces emplois risque d’être affectée », affirme Roshan Seetohul, président de l’OTAM. Il confirme qu’une partie des compagnies a déjà arrêté les opérations depuis lundi. « On essaie de quantifier l’impact, mais la situation évolue chaque jour et chaque société décide par rapport à ses activités. C’est un fait qu’il y a une grosse inquiétude », ajoute-t-il en précisant que « nous avons été surpris par les mesures prises en France ».

Des pourparlers sont en cours, à travers Business Mauritius, pour voir comment sauvegarder les emplois et éviter que des compagnies ne se retrouvent dans une situation de faillite. Car, si les opérations sont au point mort, il faut quand même continuer à payer les salariés et les entreprises vulnérables ne peuvent supporter le fardeau seules.  « S’il n’y a pas de solution, une bonne partie ira en chômage technique », craint Roshan Seetohul.

  • Nou Lacaz

 

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