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COVID-19 - Booster dose : le gouvernement renforce sa mobilisation

Le gouvernement souhaite que la quasi-totalité de la population ait reçu sa dose de rappel du vaccin anti-COVID-19 afin d’alléger les restrictions sanitaires à partir du 30 juin 2022. À partir du 4 avril, il faudra avoir fait la booster dose pour être considéré comme étant complètement vacciné et ainsi avoir accès à des lieux spécifiques. 

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Lancée le 23 septembre 2021, la campagne de vaccination anti-COVID-19 relative à la booster dose semble avoir du mal à s’imposer. Le démarrage a d’ailleurs été assez lent. Ce qui a poussé les autorités à introduire des règlements pour inciter la population à se plier aux dispositions prises. 

Une liste des lieux spécifiques dont l’accès est limité aux personnes « fully vaccinated » a ainsi été établi sous les Consolidated COVID-19 (Amendment No. 5) Regulations 2022. Elle sera allongée à partir du 4 avril 2022 pour contenir 32 lieux, contre 22 présentement. Ces mesures concernent particulièrement les membres du personnel pour qu’ils aient accès à leur lieu de travail, mais aussi le public, dans le cas des hôtels, des salles de cinéma, des restaurants et des casinos, entre autres. 

Au 31 mars, 594 457 personnes avaient fait leur booster dose sur les 970 280 qui ont reçu la deuxième dose, soit un pourcentage de 61,2 % en un peu plus de six mois. Sudhir Kowlessur, responsable de la campagne de vaccination, est catégorique : « Il y a un bon ‘response’ de la part de la population pour la booster dose. » 

Selon lui, il y a quotidiennement entre 200 et 250 personnes pour ce vaccin dans les 14 centres prévus à cet effet. Sans compter huit cliniques mobiles et 15 cliniques privées qui apportent leur contribution pour faire avancer la campagne. 

Sudhir Kowlessur ajoute qu’il n’y a aucune lenteur dans le processus. « Ceux qui ont reçu la deuxième dose ont un délai de quatre à six mois pour faire la booster dose. C’est pour cela qu’on a l’impression que la campagne avance lentement », dit-il. 

Néanmoins, il y a des résistances à cette dose de rappel, et ce pour diverses raisons. Ce qui revient comme un leitmotiv dans les témoignages recueillis par Le Défi Quotidien ce sont les appréhensions liées aux effets secondaires ressentis lors des précédentes doses (voir encadré). Le sujet a été évoqué durant la manifestation pacifique du 26 mars 2022 organisée par le mouvement No COVID-Wax for Kids pour dire non à la vaccination obligatoire. 

Protection renforcée 

En réponse à cette réticence, les professionnels de la santé sont catégoriques : la vaccination protège des complications liées à la COVID-19 et la booster dose sert à renforcer le système immunitaire. « Au bout de quatre mois à six mois, le taux d’anticorps baisse après les deux premières doses de vaccin. C’est pour cela qu’il est important de le ‘réveiller’ à travers la dose de rappel », explique le Dr Vinita Poorun, Chairperson du National Immunisation Technical Advisory Group (Maunitag). 

Un individu qui a fait sa booster dose a moins de charge virale, ce qui signifie qu’il y a moins de risque qu’il infecte d’autres personnes. Cela peut ainsi protéger ceux dont le système immunitaire est plus faible ou ceux qui sont immunodéprimés. 

Le Dr Soobaraj Sok Appadu, National COVID-19 Coordinator, ajoute que les vaccins qui sont offerts en ce moment pour la dose de rappel (Moderna et Pfizer) sont très efficaces. Selon lui, cela a permis de minimiser les effets des variants Omicron et Delta. « Les gens ne se rendent sans doute pas compte que c’est la vaccination qui les a protégés des formes graves de la maladie quand ils ont été infectés ou qu’ils n’ont pas ressenti de symptômes sévères. »  Pour lui, cette dose de rappel est essentielle, car nul ne sait ce qui peut arriver par la suite. Il fait référence aux pays qui ont subi une résurgence des cas après avoir allégé leurs restrictions sanitaires. Le Dr Soobaraj Sok Appadu encourage ceux qui ne se sont pas encore fait inoculer le vaccin contre la COVID-19 de s’en occuper dès que possible. 

Le Dr Ashwamed Dinassing, directeur des services de santé, assure qu’il n’y a aucune crainte à avoir quant au « mélange » de vaccins qui est administré. « Les effets secondaires sont minimes avec Moderna et Pfizer », conclut-il. 

 

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