Pour le ministre des Terres et du Logement, dans un contexte de bouleversements économiques et sociaux sans précèdent, le gouvernement a dû agir et gérer cette crise, tout comme il s’apprête à gérer l’après-crise. Steven Obeegadoo intervenait lors des débats sur les ‘Covid-19 Bill' et 'Quarantine Bill', ce jeudi soir à l’Assemblée nationale.
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Selon lui, le «patient Maurice est en état de rémission. Mais, il n’est pas guéri». « Il y a un état d’urgence économique. Nous faisons face à la pire récession que le pays ait connue depuis 1980. Face à cela, il faut prescrire au patient Maurice un médicament, il n’y a pas de remède miracle. Il nous faut agir. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous proposons des mesures difficiles », a-t-il observé.
Dans la foulée, il s’est référé aux «mesures courageuses mais difficiles qui avaient jadis été prises par le gouvernement de Sir Anerood Jugnauth et de Paul Bérenger lorsqu'ils étaient au pouvoir, pour remonter la pente».
Revenant sur la proposition du gouvernement d'instaurer un moratoire de six mois pour le paiement des loyers pour tout contrat de location quel que soit le texte de loi le régissant, il explique : « Tout locataire est concerné. Le non-paiement du loyer ne va pas être reconnu comme une rupture de contrat occasionnant un ordre d’expulsion. »
Le ministre reconnaît que les propriétaires vont aussi éprouver des difficultés. « Cela ne veut pas dire que les locataires ne paient plus de loyer. Le loyer sera payable mais avec des facilités de paiement sur une période s’étendant jusqu’au 31 décembre de l’année prochaine.»
Steven Obeegadoo a par ailleurs fait ressortir que le renforcement des pénalités pour diverses infractions ne s’inscrit pas dans une logique répressive mais dissuasive.
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