Une étude internationale livre des indications sur le coût du permis des résidences dans plusieurs pays. Avec une demande d’investissement de 500 000 dollars, Maurice est en dessous de la moyenne de USD 1 million, mais reste toutefois plus cher que plusieurs pays européens.
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Si pour les réfugiés il est difficile de passer les frontières des potentiels pays d’accueil, pour les fortunés, en revanche, toutes les frontières sont ouvertes. C’est sur cette base que la Prof. Allison Christians, de l’université de McGill, au Québec, a mené une étude sur le coût du permis de résidence à travers le monde.
Il s’agit de l’investissement que doit apporter un étranger dans le pays d’accueil pour obtenir un permis de résidence. La moyenne mondiale est de USD 1 million (Rs 34 millions) et Maurice a fixé la barre à USD 500 000 (Rs 17 millions). Une situation qui ne devrait pas changer de sitôt, si on en croit les autorités. Si nos voisins des Seychelles fixent la barre à USD 1 million, plusieurs pays européens sont à un barème inférieur à celui de Maurice.
Ken Poonoosamy, directeur du Board of Investment, explique que le minimum de USD 500 000 est idéal pour la stratégie de développement du pays et qu’il est improbable que cela change, que ce soit à la hausse ou à la baisse. « Avec ce montant, nous sommes à un point d’équilibre, explique Ken Poonoosamy. Nous n’avons pas non plus été inondés d’offres avec la limite de USD 500 000. Il faut qu’on demeure compétitif, car les pays d’Europe ont aussi l’avantage de l’Union européenne. » Donc pas question de relever le minimum d’investissement pour un permis de résidence.
Dans ce cas, quid de l’option d’une baisse, justement pour être plus compétitif ? Cela desservirait les plans du pays, selon Ken Poonoosamy. « Notre but est d’attirer des investissements dans des secteurs productifs, comme le manufacturier et la biotechnologie. Ce sont des secteurs qui nécessitent des investissements importants, que ce soit en termes de working capital ou d’actifs. Rs 15 millions à Rs 20 millions, c’est idéal. » Cette somme, dit-il, garantit que les investisseurs qui viennent à Maurice sont d’un certain niveau.
La palme revient au panama
Le travail d’Allison Christians, que publie l’ONG Tax Justice Network sur son site Web, révèle que Maurice est loin d’être le pays où le permis de résidence coûte le moins. Cette palme revient au Panama, qui offre un permis de résidence avec des investissements d’à peine USD 5 000 (Rs 173 525). Les pays d’Amérique Latine sont tous généralement peu exigeants à ce niveau. Le Brésil demande USD 160 000, la Colombie USD 134 000 et le Mexique USD 85 000. Les États-Unis imposent le même montant que Maurice, soit USD 500 000.
Si certains pays européens ne sont pas très chers non plus, à l’instar du Portugal (USD 272 000), de la Suisse (USD 150 000), de l’Italie (USD 109 000) et de Chypre (USD 359 000), d’autres mettent la barre beaucoup plus haut. Malte demande un minimum de USD 1,2 million, les Pays-Bas USD 1,4 million et l’Autriche USD 3,3 millions.
Singapour réclame, pour sa part, des investissements de USD 1,8 million. La Russie est au sommet de la pyramide, n’acceptant que des investisseurs capables d’injecter USD 5,4 millions (Rs 187 millions).
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