Cour suprême : trois opérateurs de paris contestent une restriction de la GRA

La Cour suprême

La demande de révision judiciaire entamée par trois opérateurs de paris contre la Gambling Regulatory Authority (GRA), a été entendue, jeudi. C’était en Cour suprême devant le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen et le juge David Chan Kan Cheong.

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Les contestataires sont Sportslepep, Automatic Systems Ltd et Stevenhills. Ils contestent la décision de la GRA de restreindre le nombre de points de paris à 10 par opérateur. Décision intervenue le 3 juin 2016. Les trois opérateurs demandent à la Cour suprême d’annuler la décision.  Au cours de son exposé jeudi, Me Rishi Pursem, Senior Counsel et avocat de Sportslepep, a soutenu que le pouvoir d’accorder ou révoquer des permis pour prendre des paris, revient à la GRA. Il s’est référé ensuite à une lettre envoyée aux opérateurs de paris pour leur informer de la décision. Selon l’avocat, la lettre se lit comme suit : « le gouvernement a donné son accord à la GRA afin que celle-ci corrige des anomalies en vue d’éviter la prolifération des paris illégaux à travers le pays… ». Or, soutient Me Rishi Pursem, la teneur de la lettre indique que la GRA est à la solde du gouvernement, en prenant une telle décision. « La GRA ne peut agir sous le dictat du gouvernement », a ajouté l’avocat.

Directive spécifique

Hervé Duval Jr, Senior Counsel et avocat d’Automatic Systems Ltd, a soutenu que bien que la GRA doive se soumettre à des directives d’ordre général de son ministère de tutelle, elle ne peut se soustraire toutefois à une directive d’ordre spécifique. Or, selon l’avocat, restreindre le nombre de points de paris à 10 avec un moratoire précis, relève selon lui d’une « directive spécifique ». Yahia Nazroo, avocat de Stevenhills, a abondé dans le même sens. Il a ajouté qu’un organisme statutaire se doit d’agir indépendamment.

Dans sa réplique, Me Yvan Jean Louis, Principal State Counsel et représentant la GRA, a rappelé que la décision de restreindre le nombre de points de paris est une décision du Conseil des ministres. « Il s’agit d’une directive applicable à tous les opérateurs de paris et non à un spécifiquement. C’est une directive générale », a argué l’avocat. La Cour suprême a réservé son jugement.

 

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