Le rejet de la candidature de l’ancien chef juge de la Cour suprême Ariranga Pillay comme membre au Comité des droits économiques, sociaux et cultures de l’Organisation des Nations unies (CESCR), au profit du Senior Puisne Judge (SPJ) Eddy Balancy, fait l’objet d’une demande de révision judiciaire en Cour suprême.
Ariranga Pillay a juré lundi 11 avril un affidavit contre sir Anerood Jugnauth, le ministre Étienne Sinantambou, et le ministre des Affaires étrangères Vishnu Lutchmeenaraidoo. Le SPJ Eddy Balancy est cité comme « co-respondent » dans cette affaire.
L’ancien chef juge, dans son affidavit, explique qu’il était membre du CRSCR depuis 1997 et qu’il a été toujours choisi en cinq occasions pour être membre de ce comité.
Or, Ariranga Pillay avance que sa candidature au CESCR a été remise en question en 2015 par Étienne Sinatambou au temps où celui-ci occupait le portefeuille des Affaires étrangères.
Il estime que le choix du SPJ Eddy Balancy comme candidat au CESCR en février 2016 est « unreasonable », car celui-ci n’a pas la « compétence ou l’expérience » requises, plus particulièrement dans le domaine social, économique et droits culturels, pour se faire élire au CESCR.
Ariranga Pillay estime dans son affidavit que la décision de le faire remplacer par le SPJ Eddy Balancy comme candidat à l’élection du CESRC est « illégale, “biased”, et arbitraire ». Il demande à la Cour suprême de renverser cette décision.
Si le Premier ministre est mentionné dans cet affidavit, c’est parce que sir Anerood Jugnauth, en tant que chef du Cabinet, a la discrétion de désigner le candidat officiel pour l’élection au CESCR, estime Ariranga Pillay.
Mention est aussi faite au ministre des Affaires étrangères dans son affidavit, car celui-ci est responsable des Affaires étrangères pour l’État mauricien.
L’affaire sera appelée lundi 18 avril devant la Cour suprême.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !