Répondant d’une réclamation de dommages à hauteur de Rs 110 millions, la compagnie qui gère les villas d’Anahita se défend. Elle avance, dans un document déposé devant la Cour suprême, que la défunte n’était pas sous sa responsabilité, mais sous celle de son petit ami sud-africain, Peter Wayne Roberts, lorsqu’elle est morte noyée.
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Anahita Residence & Villas Limited (ARVL) décline toute responsabilité dans la mort de la ressortissante sud-africaine Lee-Ann Palmarozza à Maurice, le 30 décembre 2014. L’entreprise qui gère les facilités de l’Integrated Resorts Scheme d’Anahita, à Beau-Champ, Grande-Rivière-Sud-Est, a présenté sa défense devant la Cour suprême.
La mère (Santa Haye), le beau-père (Jack Haye) et la fille de feue Lee-Ann Palmarozza réclament des dommages de trois millions de dollars américains (soit environ Rs 110 millions) à ARVL. Ils accusent l’établissement d’avoir « failli à son obligation de sécurité ».
Une audience dans cette affaire a eu lieu, le 25 février 2020, devant le Master and Registrar de la Cour suprême. ARVL a déposé un document préparé par Me Catherine Nalletamby, avouée, en guise de défense. Une prochaine audience dans ce procès est prévue le 12 mai 2020.
Dans leur plainte, les proches de la défunte font valoir que Lee-Ann Palmarozza, accompagnée de son petit ami Peter Wayne Roberts, était à Maurice pour des vacances en décembre 2014. Elle a séjourné dans une villa appartenant au milliardaire sud-africain. Les proches de la défunte avancent qu’ARVL gère les propriétés immobilières pour les propriétaires de villas à Anahita et qu’elle est également responsable de la sécurité des lieux, qui comprend une piscine.
Selon les plaignants, Lee-Ann Palmarozza assistait à une fête organisée par Anahita. « ARVL a omis de fournir un environnement sûr et sécurisé aux invités (…) Elle n’a pas fourni un éclairage adéquat, une vidéosurveillance autour du bar et de la piscine, les caméras n’étaient pas opérationnelles à l’époque », soutiennent les proches dans leur plainte.
Dans sa réplique, ARVL invite la Cour suprême à rejeter la plainte des proches de Lee-Ann Palmarozza. « ARVL n’avait aucune obligation à l’égard de feue Lee-Ann Palmarozza, car elle n’était qu’une invitée et la défenderesse, n’est pas responsable envers elle, sauf pour l’accès aux facilités de l’hôtel », explique la compagnie défenderesse. Celle-ci ajoute que la défunte était sous la responsabilité de Peter Wayne Roberts. Selon la compagnie, elle était son invitée et celui-ci savait qu’elle était ivre et l’a « quand même laissé toujours seule dans la piscine ».
ARVL concède qu’une caméra n’était pas opérationnelle ce jour-là. Toutefois, avance la compagnie défenderesse, « cette caméra n’aurait pas été utile, car elle ne couvre pas la piscine ». AVRL réitère que la défunte n’était pas une cliente de l’établissement et que seul Peter Wayne Roberts fut invité à un cocktail ce jour-là. La compagnie déclare que la défunte et son petit ami sud-africain se sont éloignés de la fête de leur propre initiative et se sont rendus à la piscine à un moment où elle était fermée.
Réclamation de Peter Wayne Roberts
Le Sud-Africain Peter Wayne Roberts, qui avait été arrêté dans l’affaire, a aussi logé une plainte contre Anahita Residence & Villas Limited. Il réclame à l’entreprise des dommages de trois millions de dollars américains. Il accuse le personnel de l’établissement de villas de luxe d’avoir failli à porter secours à son ex-compagne, Lee-Ann Palmarozza. Une audience dans cette affaire a eu lieu le 3 mars, devant la Cour suprême. Le milliardaire sud-africain fait aussi un procès à l’État et à la police pour arrestation et détention arbitraire. Poursuivi pour le meurtre de Lee-Ann Palmarozza aux assises, Peter Wayne Roberts a été acquitté le 12 avril 2016 par le jury à une majorité de sept contre deux.
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