Cour suprême : Air Mauritius au centre d’une réclamation de Rs 1,6 M

Air Mauritius L’accident est survenu le 7 mai 2012, selon le pilote de rampe.

L’instance judiciaire suprême du pays a entendu le procès en réclamation d’un pilote de rampe du transporteur national le mardi 30 janvier. Celui-ci demande des dommages de Rs 1 652 180 après un accident sur son site de travail.

Le procès intenté par Ajegen Pillay Pyneeandee à Air Mauritius Ltd et Swan Insurance Company Ltd a été appelé, le mardi 30 janvier, devant la Cour suprême. Le plaignant, habitant Monseigneur Leen à Quatre-Bornes et pilote de rampe (ramp driver), réclame la somme de Rs 1,6 million conjointement à la compagnie d’aviation nationale et la maison d’assurances. La juge Véronique Kwok Yin Siong Yen, qui préside le procès en réclamation, a mis son jugement en délibéré.

Dans sa plainte rédigée par l’avouée Nita Ramano, le plaignant fait valoir qu’il était couvert par une assurance-accident 24 heures, souscrite par son employeur Air Mauritius Ltd auprès de la Swan Insurance Company Ltd. Le 7 mai 2012 alors qu’il était de service, il a été grièvement blessé à la suite d’un accident. Son superviseur lui avait ordonné de vérifier l’équipement au parking n° 4 sur la rampe de l’aéroport de Plaisance. Ce faisant, il a glissé sur une surface mouillée dans le couloir juste devant le bureau de documentation.

Cette surface humide s’explique par la fuite dans les tuyaux de climatisation, selon Ajegen Pillay Pyneeandee. En fait, dit-il, à l’endroit précis où il a glissé, plusieurs accidents s’étaient déjà produits, mais aucune mesure n’avait été prise par Air Mauritius pour remédier à la situation.

À la suite de cet accident sur son lieu de travail et dans l’exercice de ses fonctions, le plaignant souffrait de douleurs au bas du dos de façon intermittente, éprouvait aussi de douleur sciatique et a connu plusieurs autres ennuis de santé. Il avance avoir été admis à la Clinique Lorette et a dû subir deux interventions chirurgicales.

Ajegen Pillay Pyneeandee a été ensuite en congé maladie, du 12 mai 2012 au 17 mai 2013, date à laquelle, il avait repris ses fonctions. Le pilote de rampe déclare souffrir d’« une incapacité résiduelle de 25 % » comme certifié par le Dr Oomesh Reebaye, chirurgien orthopédique.

À la suite des blessures subies, déclare le plaignant, il ne peut plus participer à des activités sociales et récréatives. Il ne peut rester debout, s’asseoir et marcher pendant plus de 10 minutes. Il est incapable de jouer au football ou pratiquer d’autres sports. Les blessures ont également affecté sa vie conjugale, soutient Ajegen Pillay Pyneeandee. 

En réponse à la plainte, Air Mauritius Ltd et Swan Insurance Company avancent qu’il n’existe aucun indicateur technique fiable, indiquant que la surface du couloir aurait été mouillée le jour en question. La compagnie d’aviation nationale déclare qu’elle n’est pas propriétaire des lieux sur lesquels « l’accident présumé s’est produit », ces locaux étant loués à Air Mauritius. Le transporteur national avance avoir demandé au propriétaire des lieux de réparer le système de conduits d’isolation de la climatisation. 

Ainsi Air Mauritius Ltd soutient qu’en la circonstance, elle ne peut être tenue responsable de quelconques manquements sur la réparation d’équipement qui se trouve sur les lieux. Les compagnies défenderesses (Air Mauritius Ltd et Swan Insurance Company Ltd), somment le plaignant de prouver ses allégations.

 

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