Cour Internationale de Justice - Olivier Bancoult : «Leseby Elysé décrira le quotidien des Chagossiens sur leurs îles»

C’est ce mercredi 29 août que la délégation de Maurice s’envolera pour La Haye en marge des audiences de la Cour internationale de Justice sur l’excision des Chagos en 1965. Olivier Bancoult en fera partie et décrit comment se passent les derniers préparatifs avant le départ.

Dans deux jours, vous partez pour La Haye pour la Cour internationale de Justice. Comment se passent les préparatifs ?
Il y a des rencontres entre le gouvernement et nous. Je sors justement d’une réunion. Nous avons passé en revue tous les points importants, les préparatifs se passent bien. Nous avons eu des briefings avec tous les camarades concernés quant à notre logement durant notre séjour. Nous avons un coordinateur sur place et nous restons en contact pour nous assurer que tout est prêt pour notre arrivée. Il nous aide pour organiser le transport et nos déplacements, vu que nous serons à neuf : trois représentants de chaque île Peros Banhos, Salomon et Diego Garcia. Nous prévoyons aussi d’emporter quelques petites affaires, vu qu’en Europe, tout est cher. Nous logerons à 35 minutes de la CIJ, mais vu l’heure à laquelle les auditions prendront fin, nous n’aurons que le temps d’aller nous reposer.

L’État ne couvre-t-il donc pas vos frais de déplacement ?
L’État prend en charge les frais pour trois personnes uniquement. Pour les six autres, nous nous débrouillons avec l’aide de nos camarades. Nous avons reçu le soutien des comités de solidarité à La Réunion et en Australie. Mais tout le monde est logé à la même enseigne : ce que les trois couverts par le gouvernement reçoivent est partagé entre les neuf délégués.

L’un des neufs Chagossiens de la délégation, Leseby Elysé, témoignera devant la Cour. Qu’apportera-t-elle à votre dossier ?
Je ne peux évoquer son témoignage en détail. Ce serait mal avisé de tout dévoiler prématurément. Mais disons qu’elle racontera comment était la vie aux Chagos. Elle décrira le quotidien des Chagossiens sur leurs îles, pour expliquer comment ils vivaient en paix et en harmonie. Tout cela avant leur déracinement en 1965.