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Cour intermédiaire : Salim Roodur jugé coupable de corruption après 15 ans

Salim Roodur L’accusé est reproché d’avoir soudoyé un agent d’une compagnie pour obtenir un prêt.

Le jugement intervient 15 ans après les faits. Le récidiviste Salim Roodur défraye de nouveau la chronique. Il a été jugé coupable de corruption, le jeudi 2 mai 2019, en cour intermédiaire. Il était accusé d’avoir soudoyé un « Lease Manager » d’une compagnie pour que ce dernier soumette un rapport d’évaluation en sa faveur pour qu’il obtienne un prêt pour l’achat de plusieurs voitures. Salim Roodur sera fixé sur son sort le 9 mai 2019.

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Salim Roodur, habitant de Ste-Croix, était poursuivi sous six accusations de « corruption of agent ». Cela en vertu de l’article 16 (2) de la Prevention of Corruption Act 2002. Il avait plaidé non coupable. L’Independent Commission Against Corruption (Icac) lui reproche d’avoir soudoyé un « Lease Manager » d’une compagnie. Cela dans le but que ce dernier soumette un rapport d’évaluation en sa faveur au « Credit Sanction Committee » pour qu’une demande de prêt soit approuvée pour l’achat de plusieurs voitures. Les délits ont été commis le 27 octobre 2004, le 17 décembre 2004, le 12 août 2005, le 18 août 2005, le 11 novembre 2005 et le 17 novembre 2005. Au total, Salim Roodur a soudoyé l’officier avec la somme de Rs 805 000.

Dans le cadre de cette affaire, Salim Roodur a donné quatre dépositions à la police. Il a révélé comment il a pu obtenir un prêt auprès de cette compagnie pour acheter quatre voitures malgré le fait qu’il ne recevait pas de revenus fixes et ne detenait un compte bancaire en son nom.

Rs 20 000 pour chaque transaction

Dans ses dépositions, Salim Roodur a expliqué les circonstances dans lesquelles il a agi pour commettre les délits. Il s’est rendu à la compagnie pour rencontrer l’officier. Il lui a montré un devis pour une voiture qu’il comptait acheter. Le « Lease Manager » lui a demandé des documents pour pouvoir procéder à sa demande de prêt, notamment un relevé de son compte bancaire, sa fiche de paie, sa carte d’identité et une preuve d’adresse. L’accusé a pris l’engagement de produire sa carte d’identité et la preuve d’adresse mais a informé l’officier qu’il ne travaille pas et qu’il n’a pas de fiches de paie, ni de relevés de compte bancaire.

Selon les dires de Salim Roodur, l’officier a accepté d’approuver son prêt sans la fiche de paie, ni relevé bancaire en échange d’une somme de Rs 20 000. Toujours d’après l’accusé, l’officier lui a dit qu’il pouvait acheter d’autres voitures et faire sa demande de prêt mais qu’il devra lui remettre Rs 20 000 pour chaque transaction.

Dans son jugement, la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing a souligné que l’accusé a fait des aveux dans ses dépositions. Et qu’il a maintenu la véracité de ses dires. De ce fait, Salim Roodur a confirmé qu’il a donné de l’argent à l’officier qui a approuvé son prêt. La cour a noté que Salim Roodur était pleinement conscient qu’il ne détenait pas les documents nécessaires pour faire une demande de prêt, et qu’il n’avait pas les moyens d’obtenir ou de rembourser le prêt. Salim Roodur a produit différents comptes bancaires pour « mentir » sur sa situation financière. Il a même produit le relevé bancaire d’un mineur qui contenait Rs 832,20 uniquement pour soutenir sa demande de prêt.

De plus, il a encaissé les chèques remis par la compagnie avant de remettre l’argent à l’officier. La cour a statué que Salim Roodur s’est livré à des transactions illégales pour convaincre la compagnie sur sa capacité de débiteur. Salim Roodur sera fixé sur son sort le 9 mai 2019.

 

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