Cour intermédiaire : Legentil jugé coupable de l’agression mortelle d’un jeune de 23 ans

Marguetson Legentil a été jugé coupable, le jeudi 28 décembre, devant la cour intermédiaire. Cela sous trois accusations d’agression, dont une ayant causé la mort de Joseph Darnley Jolicoeur, le gendre de sa sœur. L’accusé sera fixé sur son sort en janvier 2018.

Un verdict de culpabilité trois ans après le drame pour Marguetson Legentil, aussi connu comme John. Cet ex-habitant de Résidences La Cure, 58 ans, a été jugé coupable sous trois accusations devant la cour intermédiaire le jeudi 28 décembre.

Sous la première accusation, le prévenu a été reconnu coupable de coups et blessures mortelles, infligés sans intention de tuer sur la personne de Joseph Darnley Jolicoeur. Ce jeune de Roche-Bois, âgé de 23 ans, était le gendre de la sœur de l’accusé. Il a trouvé la mort, le 27 novembre 2014, lors d’une altercation avec Marguetson Legentil.

Outre cette agression mortelle, l’accusé a aussi été jugé coupable d’avoir roué de coups, ce même jour, Joekinson Perrine, un charpentier de 27 ans et Florette Perrine, une ouvrière de 50 ans.

Il avait plaidé coupable aux accusations retenues contre lui. Marguetson Legentil a comparu le jeudi 28 décembre, devant le magistrat Raj Seebaluck. La cour passera la sentence le 12 janvier 2018.

De la barre des témoins, l’accusé a présenté des excuses. « Monn fer sa dan enn moman mo ti sou linflians lalkol. Mo sagrin seki finn arive. Plito mwa ki ti mor o lie sa garson la »,  a-t-il déclaré.

Dans les faits, c’est une beuverie qui a viré au drame ce 27 novembre 2014. Dans ses aveux présentés en cour par le constable Auckloo de la Major Crime Investigation Team (MCIT), l’accusé a relaté qu’il est d’origine rodriguaise. En 2012, il est venu à Maurice pour retrouver ses sœurs. Cet ancien pêcheur trouve du travail comme maçon. Le jour fatidique, il s’est rendu chez sa sœur Florette Perrine, à Batterie-Cassée, Ste-Croix. Le fils de Florette Perrine, Joekinson Perrine, et des amis étaient présents. Ils étaient cinq à consommer des boissons alcoolisées.

«Ban la ti pe batt mwa»

« Lor nou trwasiem boutey rum nu gayn enn diskisyon, ban la ti pe batt mwa », a relaté l’accusé à la police. Ce jour-là, dit-il dans sa déposition, il avait un couteau dans son sac. Couteau qu’il utilisait pour couper des fruits. Il a sorti l’arme et s’est mis à frapper dans le tas. L’accusé dit avoir ensuite perdu conscience. Il s’est réveillé à l’hôpital.

Il a ainsi appris que Joekinson Perrine était blessé à l’estomac, alors que sa mère Florette Perrine avait été atteinte à la jambe droite. Joseph Darnley Jolicoeur, lui, a reçu un coup de couteau en plein cœur. Conduit à l’hôpital, il a rendu l’âme.

Plus tard, la sœur de l’accusé a expliqué à la police que la dispute a éclaté alors que la victime tentait de calmer l’accusé qui n’avait pas apprécié le bruit que faisaient des enfants qui jouaient.

Les autres témoins : l’inspecteur Tajoo, le caporal Doomun et le sergent Digumbar, ont présenté en cour des photos prises par la police sur le lieu du drame. Il ressort que l’accusé a refusé de participer à une reconstitution des faits, car il avait « honte » de ce qu’il avait fait.

L’accusé compte des antécédents de vol. Il a passé 1 106 jours en détention.