Faits Divers

Coups de feu à St-Hubert: Vishal Seebchurn dénonce un de ses détracteurs

La famille de Vishal Seebchurn se dit traumatisée par les incidents de dimanche matin.
Ce membre du Hindu Shakti Sena accuse Nicolas Adrien d’avoir, avec d’autres personnes, fait feu sur lui dans la nuit de samedi à dimanche. Le suspect est membre d’un Comité qui avait dénoncé le Gang du Sud. Vishal Seebchurn, membre de l’organisation socioculturelle Hindu Shakti Sena, dit avoir échappé à la mort. Des coups de feu ont été tirés en direction de son domicile à St-Hubert, tôt dimanche. La police de Cent-Gaulettes, la CID de Rose-Belle et les limiers de la Scene of Crime Office (SOCO) ont été mandés sur les lieux. La police a interpellé Nicolas Adrien, un laboureur habitant de St-Hilaire. Vishal Seebchurn a déclaré aux enquêteurs que Nicolas Adrien figurait parmi un groupe d’individus qui ont tiré sur lui. Les deux hommes se connaissent. Surtout depuis que Nicolas Adrien et d’autres personnes avaient créé le Comité de soutien pour la justice (CSJ), dont les membres avaient rencontré le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, pour exprimer ses craintes à propos des agissements de ce qui est connu comme le Gang du Sud. La rencontre avait eu lieu en présence du patron du National Security Service, Lokhdev Hoolash, et du commissaire adjoint Krishna Jhugroo. Ces coups de feu interviennent, par ailleurs, au lendemain d’une plainte de Vishal Seebchurn au poste de Cent-Gaulettes. Selon lui, des individus ont menacé d’égorger son fils de 16 ans, alors que ce dernier était en route pour ses leçons particulières. Le jour de l’incident, raconte Vishal Seebchurn, il ne pouvait trouver le sommeil. « Vers 2 heures du matin, j’ai entendu mon chien aboyer. Je me suis dirigé vers la cuisine, j’ai aperçu un individu qui regardait dans la cour. J’ai ouvert la porte, deux autres personnes sont apparues. L’une d’elles tenait une arme à feu et a tiré en ma direction. Je me suis caché derrière un four. Un mur me protégeait. J’ai entendu une autre détonation, puis un véhicule qui démarrait en trombe », relate-t-il. « Je ne me sens plus en sécurité depuis ces coups de feu. » Maheshwaree, son épouse, se dit traumatisée. « J’étais dans un profond sommeil. J’ai été réveillée par un bruit assourdissant, puis un second. J’ai eu peur. Mon fils et moi étions affolés, nous pleurions. Mon époux nous a demandé de ne pas nous approcher de la cuisine. J’en tremble encore en pensant à cela. Ces individus n’ont pas hésité à venir chez moi et à utiliser des armes. Ils seraient capables du pire s’ils croisent un membre de ma famille dans la rue… » dit-elle. Vishal Seebchurn a été arrêté après l’agression, en mars dernier, d’Aslam Noorsing, un habitant de Cluny qui a eu les poignets sectionnés. Il a nié toute implication dans cette affaire. Il a aussi été interrogé dans l’affaire des coups de feu tirés sur l’hôtel Le St-Georges et l’ambassade de France. Il a affirmé aux enquêteurs qu’il n’a pas de permis de port d’armes et a nié toute participation dans cette affaire. La police a perquisitionné son domicile et n’a rien trouvé. Arrêté en mai dernier après une vague d’incidents rapportés dans le Sud, Vishal Seebchurn est en liberté conditionnelle. Certains, dont le CSJ, l’accusent d’être membre d’un gang qui sème la terreur dans le Sud. Placé en détention, Nicolas Adrien devra donner sa version des faits ce lundi, avant de comparaître devant la justice. Deux autres suspects sont recherchés.
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