Coups de feu mortels : Ramgoolam parle de mort « suspecte » de Fakhoo 

La mort de Manan Fakhoo est suspecte. C’est l’avis du leader du Parti travailliste (PTR), Navin Ramgoolam. Il était face à la presse dans l’après-midi de ce vendredi 22 janvier après une réunion avec les agents du PTR.

« Sa lamor la li suspe sa. Kifer bal fane ? Li blese li ale statson. Li kondir so loto liem », a déclaré en substance Navin Ramgoolam. 

« Lapolis pa ti bizin les li kondir so loto… Li ti kapav mor lor volan ou touy enn dimoun » a ajouté Navin Ramgoolam. Tout en observant que « li pa al lopital pli pre (Ndlr : l’hôpital Dr A.C Jeetoo à Port-Louis) li ale lopital pli lwin (Ndlr : l’hôpital Victoria à Candos) ».

Le leader du PTR a souligné également que, selon les médecins, l’état de santé de Manan Fakhoo était « korek », puis subitement, on a appris son décès.

Le leader des rouges ajoute que « dimoun ena enn klima de tereur » et que le Commissaire de Police ne « sait pas ce qu’il dit ». 
 
Agé de 56 ans, Manan Fakhoo, un habitant de Beau-Bassin a été atteint de deux balles, tirées à bout portant. L’arme utilisée est un pistolet de calibre 0,25 mm.

Deux hommes, circulant à moto ont ouvert le feu sur Manan Fakhoo alors qu’il s’apprêtait à monter à bord de sa voiture dans la soirée du mercredi 20 janvier à Beau-Bassin. Il est décédé aux petites heures ce vendredi à l’hôpital Victoria.

« Pou dimoun mizer la pena mwayen… »

Navin Ramgoolam a également commenté la déclaration du ministre des Finances qui avait demandé aux pensionnés de patienter après la demande d’alignement de la compensation salariale de Rs 375 à la pension de vieillesse.

Et le leader du PTR d'ironiser faisant valoir que le gouvernement a eu les moyens de mettre les caméras Safe City et de construire un stade à Côte-d’Or, mais qu’aujourd’hui il n’en a pas pour donner aux pauvres.

« Pena mwayen selma li ti ena mwayen met safe siti, met enn stad, enn elefan blan. Pou dimoun mizer la pena mwayen. Sa ve dir zot pa konn zere…»

« La force d’une démocratie, c’est le peuple » 

« La force d’une démocratie, c’est le peuple », poursuit Navin Ramgoolam, commentant le rassemblement de l’opposition prévu pour le 13 février. L’objectif est de faire partir le gouvernement, dit-il.
« Il ne faut pas laisser le pouvoir confisquer notre liberté et nos droits », souligne le leader des rouges. Il affirme qu’il est important d’être présent à la manifestation, qui aura lieu dans la capitale. «Fini gagn otorizasyon minisipalite », dit-il.

Navin Ramgoolam a aussi parlé « d’attaque personnelle » contre la veuve de Soopramanien Kistnen. « Nou pas gagn drwa rest insansib », affirme-t-il.