Couple attaqué par un gang armé à Petit-Raffray - un proche : «L’un d’eux voulait violer la femme du haut cadre» 

• Ils recherchaient des valises d’argent… imaginaires 

Quarante-cinq minutes de pur cauchemar. Dans la soirée du dimanche 24 août 2025, un couple de Petit-Raffray, dans le Nord de l’île, a été agressé chez lui par un gang armé. Ces malfaiteurs masqués, gantés et chaussés de bottes de combat ont séquestré le mari, haut cadre d’une société de sécurité âgé de 59 ans et d’origine franco-mauricienne, et son épouse de 45 ans. 

Leur but : mettre la main sur des valises d’argent qu’ils croyaient présentes sur les lieux. Lorsque cela a échoué, l’un d’eux a tenté de s’en prendre physiquement à la femme. « Il voulait la violer », confie un proche des victimes. Les intrus, eux, sont activement recherchés par la police. 

Dimanche, le trio, composé d’hommes corpulents ressemblant à des videurs, est arrivé au domicile du couple en deux voitures. Ils ont surpris mari et femme à leur retour chez eux. D’autres complices montaient la garde à l’extérieur, empêchant toute intervention. 

Trésor caché… inexistant 

Les ravisseurs réclamaient une supposée mallette contenant une forte somme d’argent. Ils justifiaient leur attaque en prétendant avoir obtenu des informations sur ce trésor caché qui devait être récupéré le lendemain par un véhicule de sécurité. 

« Ils étaient là pour chercher de grosses sommes d’argent en liquide. C’était ça leur objectif. Ils ont dit qu’ils avaient obtenu des informations selon lesquelles des valises d’argent étaient préservées sur place », confie un proche du couple au Défi Plus. 

Les bandits ont alors fouillé méthodiquement chaque pièce, mettant la maison sens dessus dessous et agressant violemment les deux victimes. « Ils ont écrasé les muscles du cou du mari. Il a eu des hématomes sur tout le corps. Ils ont agressé son épouse dans le dos », ajoute le proche.

Le couple, cependant, est formel : aucune valise d’argent ne se trouvait chez eux. Cela va à l’encontre des règles strictes de la société de sécurité qu’ils dirigent. L’argent des clients est toujours stocké dans un coffre sécurisé en entreprise, avant d’être transféré en banque par des véhicules Cash In Transit. « Aucun responsable ne garderait jamais d’importantes sommes chez lui », insiste l’une des victimes face aux agresseurs.»

Menacée de voir sa main coupée 

Face au refus, la tension monte : les malfrats deviennent encore plus menaçants. Ils exigent l’ouverture du coffre-fort et menacent notamment la femme de voir sa main coupée. Le temps passe et toujours pas de trace de la moindre valise. L’un des malfrats perd son sang-froid et menace de s’en prendre physiquement à l’occupante des lieux. 

« Il voulait violer la femme. Il a brandi un couteau et l’a passé sur le corps de la femme, qui était terrifiée. Heureusement, le chef du gang, plus raisonnable, l’a arrêté et l’a éloigné de la femme », confie le proche. 

Jusqu’à la dernière minute, les bandits ont cru à la présence des valises. Ils sont même allés jusqu’à fouiller les véhicules sans succès. En quittant les lieux, ils ont emporté un fusil de chasse semi-automatique importé d’Europe, 20 balles, des bijoux, des bouteilles de liqueur et la somme de Rs 6 000. Leur butin est estimé à Rs 3 millions. 

Après ce forfait, les agresseurs ont ordonné au couple de rester silencieux sur le canapé. Dès leur départ, les victimes ont alerté la police. Plusieurs unités spécialisées, dont la Criminal Investigation Division de la Northern Division, la Divisional Crime Intelligence Unit du Nord et la Major Crime Investigation Team, ont sécurisé les lieux. L’enquête, menée sous la supervision du Surintendant de police Poinoosawmy, se poursuit pour identifier les coupables.