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Coupe du monde FIFA - Album Panini : la frénésie de retour mais gare au porte-monnaie !  

Mandish Tajoo a pris la décision de ne pas acheter l’album cette année. Eliana Busetto et ses enfants collectionnent les autocollants. Ketty Julie, 40 ans, aide son fils à remplir son album. Abdoul Aucaya collectionne les vignettes depuis la Coupe du monde de 1998. Ce n’est qu’en 2014 que Rajesh Ramparsad a terminé un album pour la première fois.

Remplir l’album Panini FIFA World Cup est une tradition pour les fans du football. Certains ont commencé à collectionner les autocollants depuis août, d’autres tentent de compléter leur album avant le coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar le 20 novembre. Les réseaux sociaux facilitent l’échange des doubles, mais gare au porte-monnaie.  

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L’album Panini Coupe du monde suscite l’intérêt des fans de football. Ils sont animés par la frénésie de collectionner les autocollants pour remplir l’album. « Il s’agit d’une activité divertissante. Elle nous permet d’identifier facilement chaque joueur. De plus, les autocollants montrent les stades et vainqueurs des précédentes éditions », explique Rajesh Ramparsad. Ce chargé de cours d’ACCA à temps partiel collectionne les vignettes depuis 1982.

À l’époque, confie-t-il, il était difficile de compléter l’album, car l’argent de poche ne suffisait pas pour acheter les stickers et l’échange des doubles n’était pas à la mode. Il lui a fallu attendre 2014 pour compléter un album pour la première fois. « On ressent une grande satisfaction quand on atteint notre but », ajoute cet habitant du nord. Selon lui, il est plus facile de nos jours d’échanger les doubles grâce aux « swap tours » à travers l’île et aux réseaux sociaux. En 2018, un groupe WhatsApp a vu le jour pour faciliter l’échange des vignettes. « Un membre peut partager les autocollants manquants sur la plateforme et les autres le contactent. Ils s’échangent les stickers lors d’un rendez-vous », dit-il. Le groupe compte 238 membres, de tous âges confondus.

Cette année, Rajesh Ramparsad a été rapide. Il a complété son album en trois semaines. Une boîte de 500 vignettes lui a permis de remplir l’album à 80 %. « Il y a eu moins de doubles dans une boîte contrairement aux éditions précédentes et c’est un gros avantage. Pour les stickers manquants, j’ai échangé les doubles et j’ai acheté d’autres sachets », dit-il. Il fait ressortir que le prix d’une pochette de cinq autocollants ou celui d’une boîte de 500 autocollants était élevé cette fois-ci. « Mais quand on aime, on ne compte pas », dit ce supporteur d’Allemagne.

Abdoul Aucaya est un habitant de Curepipe de 30 ans. Il a aussi constaté que le prix des albums et des autocollants a augmenté. « Une situation due à la dévaluation de la roupie et la hausse du taux de l’inflation. Quand nous sommes passionnés, nous ne pouvons pas faire autrement », avoue le trentenaire qui travaille dans la comptabilité. Cependant, il a économisé son argent tout au long de l’année. Ce fan du Brésil a débuté son album le 25 août et l’a terminé en sept jours. 

C’est en 1988 qu’il a commencé à collectionner les albums qui lui servent de souvenir. « Quand ma famille remplissait leur album, j’étais fasciné, étant fan du ballon rond. Certes, j’avais un album, mais je ne remplissais que quatre ou cinq pages. Quand j’ai commencé à travailler, j’ai pu acheter les autocollants pour le compléter », dit-il.

Eliana Busetto, 43 ans, est fidèle à la tradition depuis qu’elle est enfant. Cependant, cette Italienne, qui réside à Maurice depuis huit ans, est triste que son pays ne soit pas présent à l’édition 2022. Malgré tout, elle compte remplir son album.  « Cela fait un mois que j’ai acheté l’album qui n’était pas disponible dans les endroits habituels comme en 2018. Je le remplis en compagnie de mes deux enfants, âgés de 12 et 15 ans. Chercher les autocollants, les coller et noter ceux qui manquent me permettent de passer plus de temps avec mes enfants », relate cette habitante de Poste-de-Flacq, mariée à un Mauricien. 

Elle a acheté une boîte de 50 sachets et de temps à autre des paquets de cinq autocollants. « J’ai privilégié l’échange des doubles sur un groupe Facebook et WhatsApp. Mon fils échange les stickers avec ses amis à l’école ou durant l'entraînement de foot », ajoute-t-elle. 

Ketty Julie, 40 ans, aide son fils de 13 ans à remplir son album Panini. « Mon époux et moi l’avons initié à cette activité en 2018 en l’expliquant qu’il pouvait échanger ses doubles avec ses amis. Malheureusement, il est le seul à collectionner les autocollants dans sa classe. Ses amis préfèrent jouer au PUBG », partage cette habitante de Caroline, Bel-Air. Ainsi, elle a intégré un groupe sur Facebook pour trouver les autocollants manquants et confie que son fils est motivé pour compléter l’album avant le 20 novembre. 

Cependant, elle indique que son époux et elle doivent se serrer la ceinture pour faire plaisir à leur fils. Ils ont dû prévoir un budget pour l’achat des vignettes, même si tous les deux travaillent. « On achète deux boîtes de sept sachets chaque samedi, ce qui fait Rs 560 par semaine. Mais remplir l’album s’avère être une activité divertissante et saine », conclut-elle. 

Pas d’album en 20 ans

Mandish Tajoo, 27 ans, collectionne les autocollants Panini Coupe du Monde et Euro depuis 2002. Toutefois, il a pris la décision de ne pas acheter l’album cette année. « Le coût de la vie a drastiquement augmenté depuis la pandémie. En 2006, je payais un sachet de stickers à Rs 12. Six ans après, le prix de l’album et des autocollants a augmenté. Je trouve que le prix actuel est trop élevé pour s’adonner à une passion », fait-il remarquer.

 

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