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Coupe du monde de football - Stickers Panini : le choix entre tradition et modernité

Stickers Panini

À l’approche de chaque Coupe du monde de football, les vignettes Panini refont surface. Pour le bonheur des petits et des grands. À l’ère numérique, les stickers virtuels sont disponibles. Reportage.

Shalina Alwar, 27 ans, collectionne des stickers Panini depuis son enfance. À une semaine du début de la Coupe du monde de football en Russie, elle ne veut pas rater l’événement. Elle compte compléter sa collection de vignettes. Cependant, elle a décidé d’essayer la collection en ligne.

Confortablement assise sur son canapé, elle lui suffit de taper sur les touches de son smartphone pour accéder à sa collection de stickers virtuels. Depuis qu’elle a appris que Panini offre la possibilité de remplir l’album en ligne, elle a adhéré à la collection numérique.

« Je suis collectionneuse dans l’âme, j’ai voulu essayer la collection en ligne et j’ai découvert ses multiples avantages. » Elle a téléchargé l’application gratuite sur Playstore (Appstore pour les utilisateurs iOS).

« Pour obtenir les vignettes en ligne, il suffit d’ouvrir l’application et de scanner les codes disponibles sur les bouteilles et cannettes de Coca Cola. Chaque code permet de recevoir un sachet de cinq stickers, explique-t-elle. Le plus gros avantage, c’est que cela ne coûte rien, puisque l’application et les stickers sont gratuits. Et il y a la possibilité d’obtenir des stickers additionnels en insérant les codes disponibles sur les bouteilles ou les cannettes de Coca Cola. Cela permet à plus de monde de collectionner et d’avoir un album sans dépenser beaucoup. »

Shalina Alwar
Shalina Alwar estime que collectionner virtuellement est aussi pratique que fun.

Elle dit n’avoir jamais réussi à compléter un album, car il lui a toujours manqué des autocollants. « En ligne, c’est plus facile, car on peut échanger des stickers avec des collectionneurs d’autres pays, et c’est Panini qui se charge de chercher les stickers manquants, ajoute-t-elle. J’aime bien cet aspect de partage. »

Cependant le Swapping virtuel sied à ceux qui ne sont pas friands de contacts humains. D’autant qu’on peut swap de n’importe où en permanence.

Tradition

Clyde Savriapen.
Clyde Savriapen.    

Shalina, férue de foot, va droit au but. « Collectionner virtuellement est aussi pratique que fun », confie-t-elle. Même si elle concède que la collection traditionnelle garde un charme que la technologie ne peut remplacer.

« La collection numérique permet de compléter l’album, mais elle ne remplacera pas ce lien qui se crée quand des fans qui partagent la même passion pour le foot et les autocollants se rassemblent. »

C’est dire l’engouement des Mauriciens pour les stickers des joueurs et des équipes qui participent à la Coupe du monde de football ! En effet, ils font partie du folklore comme presque partout ailleurs. Même à l’ère numérique…

Lorsqu’on ouvre les autocollants, il y un parfum qui s’en évapore. L’album est tout aussi agréable à feuilleter et chaque photo est numérotée. Et le plaisir est décuplé rien qu’en collant les stickers.

« Cela fait trois semaines qu’on a lancé les stickers de la FIFA 2018, mais il y a des centaines de personnes qui ont déjà complété leurs albums. Et bon nombre attendent impatiemment les swap tours », précise Anusha Junggee, la responsable de communication de Winnimage, distributeur officiel des autocollants Panini à Maurice.

La collection numérique parviendra-t-elle à détrôner la version traditionnelle ? Réponse dans quatre ans. Lors de la prochaine Coupe du monde ! Pour le moment, les vignettes Panini ont toujours la cote.

Swap tours

Au Caudan, ils sont plus d’une dizaine d’hommes et de femmes à se donner rendez-vous les midis pour échanger des autocollants. Clyde Savriapen, l’organisateur de ces rendez-vous, explique : « Au début, j’échangeais uniquement avec mon ami Mahen, mais bien vite, d’autres collectionneurs se sont joints à nous. Et nous nous rencontrons régulièrement pour échanger des doubles contre les autocollants qui nous manquent. »

Luxman, la cinquantaine, est un vieux routier dans le domaine. Il collectionne les autocollants depuis 1982. Vignettes en main, il négocie et échange ses doubles contre des autocollants dont il a besoin pour compléter son album. « Cette année, j’ai remarqué qu’il y a moins de badges des équipes et c’est plus difficile de s’en procurer. »

Les connaisseurs en savent quelque chose. Ils n’échangeront jamais un badge contre le sticker d’un joueur. À moins qu’il ne s’agisse de celui de Messi ou de Ronaldo.


À quel coût ?

Qui dit stickers Panini, dit aussi doubles. Compte tenu du nombre de doubles que les collectionneurs peuvent obtenir en achetant leurs pochettes, il faut compter au moins trois boîtes de vignettes pour terminer la collection. Chaque pochette, contenant cinq stickers, coûte Rs 20. Pour une boîte de 100 pochettes, comptez Rs 2 000. Il faut plus d’une boîte pour remplir un album ! Sachez que certains collectionneurs vendent leurs doubles surtout s’ils sont rares.


Bon à savoir

La magie de la Coupe du monde réunit les collectionneurs de stickers Panini dont des étrangers à Maurice. Ils s’entraident afin d’atteindre le but ultime : celui de terminer leurs albums le plus rapidement possible.

Mahen, qui swap souvent, indique qu’il y a différentes façons d’échanger les doubles. Par exemple, à un contre un, que ce soit la photo d’un badge ou d’un joueur, alors que d’autres échangent des autocollants de badge (autocollants sur papier glacé) uniquement contre un autre badge. Puis, il y a ceux qui offrent leurs doubles à ceux qui en manquent. Normalement, ils ont déjà complété leurs albums.

D’autres personnes peuvent échanger une photo contre 50 stickers, surtout s’il s’agit de celle d’une vedette comme Messi ou Ronaldo. Ensuite, il y a des « swapeurs » qui vendent leurs doubles, surtout les vignettes rares. « Nous essayons tous de faire le maximum pour avoir les autocollants nécessaires pour remplir notre album », dit Mahen.


Soudés comme des autocollants…

Meera et son mari Kishore
Pour Meera et son mari Kishore, l’ambiance n’est pas la même au Canada, car les Canadiens préfèrent le hockey au football.

Le mardi 5 juin au Caudan, Meera et son mari Kishore ont l’air très complices et sourient. Ils viennent de faire une bonne affaire : ils ont réussi à obtenir des autocollants qui manquaient à leur collection. Ce couple d’expatriés, qui habite à Toronto au Canada, est en vacances à Maurice. Meera et Kishore profitent de leur visite pour faire des échanges d’autocollants avec d’autres fans.

« Nous scrutons les pages Facebook et les journaux pour chercher les événements et les points de rencontre des swaps, explique Meera. Puis, on se rend sur place pour faire des échanges. »

L’ambiance n’est pas la même au Canada. Les Canadiens préfèrent le hockey au football»

Le couple, fan du ballon rond, dit attendre impatiemment chaque quatre ans la Coupe du monde pour s’adonner à sa passion pour les stickers Panini FIFA : « C’est une tradition familiale. »  Meera, pour qui ce moment est un plaisir exceptionnel, raconte que depuis toute petite, ses trois frères et elle collectionnent les stickers. Au fil des années, c’est devenu une passion qu’elle partage maintenant avec son mari.

« Au Canada, j’ai eu des difficultés à trouver l’album et le kit de stickers, indique-t-elle. Les numéros des autocollants sont différents de ceux d’ici et les swap tours sont très rares. »

Kishore acquiesce. « L’ambiance n’est pas la même au Canada. Les Canadiens préfèrent le hockey au football. »

On note une solidarité parmi certains collectionneurs. « Les swap tours permettent à beaucoup d’entre nous de trouver des autocollants qui nous manquent et d’aider ceux qui cherchent les stickers que nous avons en double, afin de compléter leur collection », souligne Meera.


Anousha Junggee 
Anousha Junggee, responsable de communication de Winnimage, distributeur officiel des autocollants Panini à Maurice.

Anousha Junggee : «Les Mauriciens préfèrent la collection traditionnelle»

Il faut 600 autocollants pour remplir l’album Panini de la Coupe du monde 2018. « Nous avons les doubles et c’est pourquoi nous organisons des swap tours, afin de permettre de les échanger sans avoir à dépenser de l’argent, tout en facilitant le remplissage de l’album », explique Anousha Junggee, la responsable de communication de Winnimage, distributeur officiel des autocollants Panini à Maurice. 

« Chaque autocollant est imprimé en même quantité, ajoute-t-elle, mais cela pose problème quand certains collectionneurs n’échangent pas leurs doubles. » Ces gens-là sont détenteurs d’autocollants des footballeurs connus comme des icônes et ils collectionnent ces vignettes pour leur propre satisfaction. Or, le but derrière la collection est aussi d’encourager le partage, une des valeurs de l’entreprise Panini.

« Même si cette année la collection peut se faire en ligne, les Mauriciens préfèrent la collection traditionnelle des albums à la version numérique », note Anousha Junggee. Ce côté classique regroupe les familles et les amis pour les échanges et le collage des photos dans l’album.


Swap Tours

Swap Tours
Vignettes en main, les collectionneurs négocient et échangent leurs doubles contre les stickers dont ils ont besoin pour compléter leurs albums.

Pour faciliter les échanges d’autocollants, Winnimage organise des swap tours, afin de permettre et d’encourager ceux qui collectionnent de se réunir pour échanger leurs doubles. Le premier swap tour a eu lieu le samedi 9 juin à Trianon. Deux autres suivront le 30 juin au Cascavelle Shopping Mall et le 7 juillet au Phoenix Shopping Mall. « Lors de ces deux swap tours, les collectionneurs recevront gratuitement des autocollants officiels Panini pour les aider à compléter leurs albums », indique Anousha Junggee.


Pour la petite histoire…

Panini a été lancée par les frères, Benito et Giuseppe Panini, en 1960, en Italie. Leur mère vendait des journaux. Pour augmenter le nombre qu’ils distribuaient, ils découpaient des photos qu’ils inséraient dans les journaux. Un an après, en 1961, ils ouvraient officiellement l’entreprise Panini. Elle lança son premier album d’autocollants lors de la Coupe du monde tenue au Mexique en 1970, après l’immense succès rencontré par le football italien dans les années 60.

Le tout premier autocollant créé par les frères Panini, c’est celui de Bruno Bolchi, un ancien capitaine de l’Inter Milan. Il n’y a pas que la Coupe du monde. À son actif, Panini compte aussi des albums pour d’autres grands événements sportifs. Jusqu’ici, la compagnie a commercialisé ses produits dans 125 pays à travers le monde. En moyenne, ils produisent un milliard d’autocollants chaque année.

(Source : Internet)

 

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