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[COUP DE GUEULE] Boules puantes : la nouvelle stratégie politique 

Ah, la campagne électorale, cette période enivrante où, au lieu de parler des vrais problèmes, on préfère s'enliser dans une mare de « fake news » et d’insinuations venimeuses. Le tout servi sur un plateau d’or digital, merci les réseaux sociaux ! 

Alerte maximale, citoyens ! La grand-messe électorale approche et, cette fois encore, elle s'annonce plus foireuse que la parade d'un cirque en plein chaos. Préparez-vous à voir l'art de la politique sombrer dans les abysses des « fake news » et des coups bas numériques. Si vous pensiez que les élections précédentes étaient déjà des compétitions d’hypocrisie et de manipulation, attachez vos ceintures : cette édition promet d'être un véritable festival de l'absurde. 

Sur les réseaux sociaux, ces magnifiques arènes virtuelles, un nombre croissant d’internautes, pardon des tireurs politiques, remplacent les débats d'idées par des lancées de boules puantes bien ciblées. C’est la grande mode, et franchement, qui a besoin de propositions sérieuses quand on peut bombarder ses adversaires de rumeurs malodorantes ? En fait, la vraie stratégie politique semble désormais consister à voir qui peut salir l'autre le plus efficacement, tout en gardant un sourire bien propre sur les affiches de campagne.
 
Première bouffée toxique : une mystérieuse bande sonore impliquant Sherry Singh dans une conversation ultra secrète avec de soi-disant « hautes personnalités ». Une belle petite bombe nauséabonde, balancée sur les réseaux sociaux comme un pet dans une soirée mondaine. À qui cela profitera-t-il ? Mystère. Mais une chose est sûre : l’odeur restera dans l’air jusqu'au jour des élections, et c’est là toute la stratégie. 

Sur les réseaux, c'est l'effervescence. Des « diehard » militants politiques se transforment en véritables lanceurs de boules puantes numériques. Ils ne manquent jamais une occasion de glisser une insinuation ou de balancer un ragot sur leurs pages Facebook. C’est pire encore avec les snipers anonymes, ceux qui tirent depuis les ombres de faux profils, balançant des grenades pleines de diffamation. Le tout sous couvert de « s'informer » ou de « dénoncer ». En réalité, c’est un véritable festival d’odeur nauséabonde, où l’on fait tout sauf discuter des vrais enjeux. 

C’est bien devenu une tradition dans nos campagnes électorales. Un folklore de l’attaque ad hominem, avec des affrontements de plus en plus grotesques. Le plus fascinant dans ce folklore de caniveau, c’est que ça fonctionne. Pas pour convaincre, non, mais pour détourner l’attention des vraies questions. Pourquoi parler d’éducation, de santé ou d’économie quand on peut plutôt voir qui lance la plus belle boue ? Pendant ce temps, les électeurs tentent de respirer à travers ce brouillard toxique, cherchant désespérément une bribe de débat réel sur des sujets qui, eux, auraient peut-être un impact sur leur vie. 

Et l’impact sur les élections, justement ? On pourrait se dire que ces boules puantes ont un effet direct sur les votes. Pourtant, souvenez-vous : même la bande sonore visant la famille Jugnauth durant la campagne électorale de 2014, n'a pas réussi à freiner leur ascension au sommet. Il semblerait que les électeurs, pour la plupart, aient développé une certaine résistance à la puanteur politique ambiante. Ils sont peut-être devenus sourds au bruit et insensibles aux odeurs. 

Mais parfois, une petite satire bien ciblée peut percer cette barrière. Le clip « Vire Mam », avec son ironie mordante mais fondée sur des faits réels, a sans doute eu plus d'impact que toutes les boules puantes de la campagne. Parce que les électeurs, s’ils aiment rire, apprécient surtout qu'on ne leur mente pas trop ouvertement. 

Alors, que fait-on ? Continuons-nous à nous amuser de cette comédie tragique ou devrions-nous enfin hausser le niveau ? Un peu de dignité, que diable ! Les réseaux sociaux pourraient devenir des espaces de débats et d'échanges d’idées constructives. Mais non, apparemment, c’est beaucoup trop demander dans ce théâtre absurde où l'ironie règne en maître. À ce rythme, la seule élection que l’on gagnera sera celle de la pire campagne électorale de l’histoire. 

Alors, si la stratégie de l'odeur fétide semble être devenue la norme, il serait peut-être temps de changer de méthode. Évitons de transformer cette campagne en guerre des égouts et misons plutôt sur un retour à l'humour intelligent, à la critique fondée sur des faits, et, qui sait, peut-être même à quelques idées constructives. Mais bon, il ne faut pas rêver non plus : après tout, les boules puantes, c’est tellement plus facile à lancer !

 

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