Coup de feu à Pailles - Un chauffeur atteint d’une balle : «J’aurais pu mourir»

Il a frôlé la mort. Eshan Issac, un habitant de Bain-des-Dames âgé de 39 ans, a été blessé par balle samedi matin, alors qu’il se trouvait sur son lieu de travail.

Transporté à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, il a subi une intervention chirurgicale. L’équipe médicale a pu extraire la balle, qui s’était logée dans son bras droit. La victime a raconté à Le Dimanche/L’Hebdo son incroyable mésaventure.

Eshan Issac, chauffeur de forklift, travaille pour la compagnie Palco Waterproofing, à Pailles. Il embarquait un véhicule dans la cour de la compagnie, lorsque soudain, une détonation a retenti. Le trentenaire a ressenti une vive douleur. S’étant rendu compte qu’il avait été blessé par balle, il a aussitôt alerté ses supérieurs. Voyant son état, ceux-ci ont tout de suite organisé son transfert à l’hôpital. Le chirurgien de service a extrait le projectile, qui a été remis à la police. Quant à Eshan Issac, il a été placé sous observation. Son état de santé est jugé stable.

Selon les informations recueillies, le coup de feu est parti d’un bois bordant son lieu de travail. Interrogé sur son lit d’hôpital par les enquêteurs, le blessé a dit qu’il n’avait absolument aucune idée de qui pourrait lui en vouloir. « Momem monn gagn sok kan mo finn blese », a-t-il dit à la police.

Plus tard, lorsque notre journaliste l’a rencontré, Eshan Issac  avait commencé à craindre pour sa sécurité. « Je ressens toujours des douleurs à l’endroit où la balle m’a atteint. Je me demande ce qui se serait produit si je m’étais retourné brusquement au moment où le coup de feu a été tiré.

J’aurais pu être touché à un organe vital et y laisser la vie. Mo ti kapav trouv lamor. Même sur son lieu de travail, on ne se sent pas en sécurité. Maurice est devenu comme certains pays étrangers, où des coups de feu sont tirés sur n’importe qui, n’importe où. »

Depuis cet incident, les proches d’Eshan Issac sont traumatisés. « Ils ne cessent de m’appeler pour me demander si je me porte mieux. Ils sont tous sous le choc. Mon épouse est stressée, mais je tente de la consoler bien que je sois également encore secoué. Mo latet fatigue kan mo pans  sa problem la. Mes collègues sont aussi affectés.

Je dois remercier Dieu, qui m’a sauvé. Je ne sais rien à propos du tireur et encore moins sur son mobile. Il faut laisser la police faire son travail. » Eshan Issac souhaite bénéficier d’une sécurité renforcée.

Le dossier a été référé à la brigade criminelle de Port-Louis sud. Les enquêteurs comptent visionner les images des caméras de surveillance se situant à proximité du lieu où le coup de feu a été tiré. La police a intensifié ses recherches pour mettre la main sur le tireur.