Les invités du Grand Journal de Radio Plus étaient appelés à commenter le blanchiment d’argent et l’axe drogue-hippisme. L’accent a été mis sur la nécessité de renforcer la surveillance ainsi que la formation des opérateurs et des régulateurs.
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Pour Prishna Bissoonautsingh, Chief Legal Advisor par intérim à l’Independent Commission against Corruption (Icac), la population doit être sensibilisée aux méfaits de l’argent facile : « Attaquons le problème à la racine. La tâche de l’Icac est de remonter à la source de l’argent soupçonné d’être sale. Quatre-vingt-dix cas de poursuites pour corruption et blanchiment d’argent sont en cours. »
Fezal Jeeroobarkhan, de Think Mauritius, estime, pour sa part, que « ce n’est que le sommet de l’iceberg ». Il a déclaré que depuis 2013, « seuls les petits poissons ont été trouvés coupable pour de petits délits. Ceux coupables de délits concernant des centaines de millions de roupies ne sont pas sanctionnés. »
Tariq Caramtali et Vandana Boolell, consultants en matière de lutte contre le blanchiment d’argent à Temple Consulting, ont, eux, insisté sur la formation des opérateurs du secteur financier. « Appliquons les lois existantes. Les sociétés doivent disposer de cadres capables de détecter des transactions douteuses et de les combattre », disent-ils.
Milan Meetarbhan, ex-directeur de la Financial Services Commission (FSC), a, quant à lui, fait ressortir que le rôle du régulateur est de s’assurer que l’argent sale n’entre pas au pays. « Il faut veiller à ce que la provenance de l’argent reste saine lors de la demande de permis d’opération des acteurs. »
Pour Milan Meetarbhan, l’affaire Sobrinho est une question de respect des cadres. « La FSC devait confirmer qu’il n’y avait aucune accusation formelle contre Alvaro Sobrinho. C’est là qu’intervient l’indépendance du régulateur par rapport à l’exécutif. Lorsqu’il y a des doutes, il faut enquêter. Mais quand des membres de l’exécutif délivrent un certificat de moralité, cela peut être perçu comme une tentative d’influencer le régulateur. » Il a ajouté qu’il faut s’assurer que le client soit fit and proper.
De son côté, Anil Gujadhur, ancien adjoint au gouverneur de la Banque centrale, a souligné qu’il faut se mettre à la place de la FSC. « S’il y a une charge contre une personne, la FSC vérifiera si elle est vraie. Mais elle ne peut pas refuser un permis sans raison valable. »
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