Coronavirus : polémique autour des masques utilisés par la Santé

Certains professionnels de la santé s’accordent à dire que c’est le masque N95 qui est le plus approprié pour se protéger du coronavirus, alors qu’à l’hôpital de Souillac, on utilise le FFP2. Mais, selon le Director of Health Services, le Dr Vasantrao Gajudhur du ministère de la Santé, les deux sont aussi efficaces.

Le masque N95 est reconnu pour filtrer les petites particules. Il peut ainsi protéger contre le coronavirus. Tel est l’avis de plusieurs professionnels de la santé. Un pharmacien qui n’a pas souhaité être cité explique que le masque N95 est assez spécifique, car ses filtres sont très minuscules et efficaces en cas de pollution de l’air par exemple et peut aussi protéger contre les fines particules également. Un employé d’une compagnie d’importation d’équipements médicaux abonde dans le même sens. 

Selon lui, le masque N95 a une grande capacité de filtration et contient des éléments qui offrent une excellente barrière de protection. Il ajoute cependant que le masque en lui-même ne suffit pas. « Il ne suffit pas de porter un masque pour se mettre à l’abri à 100 %. Il est préférable de ne pas être en contact avec les personnes infectées, éviter de se toucher les yeux, le nez et la bouche sans s’être au préalable lavé les mains » explique-t-il. Notre interlocuteur ajoute que porter un masque c’est aussi une manière de se protéger mais également protéger les autres. « En portant un masque, on n’expose pas les autres aux particules ou goutelettes qu’on peut propager aux autres mais aussi de ne pas respirer celles des autres également », nous a-t-il dit. 

Mais au ministère de la Santé, le Dr Vasantrao Gujadhur, Director of Health Services, s’est montré rassurant : « Nous avons les deux types de masque. Les deux sont efficaces », nous a-t-il affirmé. Dans sa réponse au Parlement le lundi 3 février, le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, a soutenu que 895 masques N95 sont disponibles et que l’hôpital de Souillac dispose d’un stock de 8 000 masques de type FFP2. Par ailleurs, un nouvel stock de 3 000 devrait arriver ce mardi 4 février et une nouvelle cargaison le 9 février prochain, selon les chiffres déposés à l’Assemblée nationale. 

Siddique Khodabocus, président de l’Union des pharmaciens, craint cependant que Maurice ait des difficultés pour s’approvisionner en masques. Cela en raison de l’embargo de certains pays, dont l’Inde et la Chine, qui sont parmi les plus gros producteurs de masques, d’exporter leurs produits vers d’autres pays. Il lance un appel au gouvernement mauricien pour demander au gouvernement indien d’aider Maurice pour son approvisionnement en masques en tant que pays amis. « Si Maurice est confronté au coronavirus et qu’on a un grand besoin de masques, nous risquons d’avoir un gros souci », estime-t-il.