Le nombre quotidien de nouvelles personnes contaminées par le nouveau coronavirus dans le monde est désormais supérieur à celui enregistré en Chine, a annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Avec 411 nouveaux cas en Chine et 427 cas ailleurs dans le monde mardi, "le nombre de nouveaux cas signalés en dehors de la Chine a dépassé pour la première fois le nombre de nouveaux cas en Chine", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une réunion au siège de l'OMS à Genève.
Selon les derniers chiffres dont dispose l'OMS, la Chine a fait état de 78.190 cas au total, dont 2.178 décès.
Seuls 10 nouveaux cas ont été enregistrés mardi en Chine en dehors de la province du Hubei, où le virus a fait son apparition en décembre.
"Mais l'heure n'est pas à la complaisance. C'est le moment de rester vigilant", a souligné le patron de l'OMS, devant les diplomates.
Si l'épidémie de pneumonie virale a atteint son sommet en Chine entre les 23 janvier et 2 février, elle se propage en revanche ailleurs dans le monde, chaque jour apportant son lot de nouveaux pays touchés.
Après avoir visité plusieurs provinces chinoises, une mission conjointe OMS-Chine a conclu que les mesures drastiques prises par Pékin, comme la construction de nouveaux hôpitaux et la mise en quarantaine de dizaines de millions de personnes, avaient permis d'éviter un plus grand nombre de cas dans ce pays.
"Ce virus peut être contenu", a relevé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
En dehors de la Chine, 2 790 cas et 44 morts ont été signalés dans 37 pays, selon le dernier décompte de l'OMS.
"L'augmentation du nombre de cas en dehors de la Chine a incité certains médias et politiciens à faire pression pour qu'une pandémie soit déclarée. Nous ne devrions pas être trop pressés de déclarer une pandémie sans une analyse approfondie", a affirmé le chef de l'OMS.
"Utiliser le mot 'pandémie' de manière imprudente n'a aucun avantage tangible, mais il comporte un risque important en termes d'amplification de la peur et des stigmatisations inutiles et injustifiées", a-t-il poursuivi, ajoutant toutefois que "tous les scénarios restent sur la table" et qu'il n'hésiterait pas à utiliser le mot "pandémie" si la situation l'exige.
Le directeur général de l'OMS avait appelé lundi à faire "tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie".
AFP
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