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Coronavirus : la police recherche ceux qui ont partagé les fausses nouvelles

Le Dr Kailesh Jagutpal (au centre) a animé une conférence de presse, le mercredi 11 mars.

« Il ne faut pas se baser sur des fake news... Il n’y a aucun cas de COVID-19 à Maurice». C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal. Il a animé une conférence de presse, le mercredi 11 mars, à son bureau à l’immeuble Emmanuel Anquetil, à Port-Louis. 

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Le ministre a affirmé qu’à aucun moment le ministère de la Santé n’a demandé l’annulation des festivités du 12 mars ni fait circuler des notices interdisant les rassemblements. Des décisions fortes seront prises pour assurer la sécurité nationale, annonce Dr Kailesh Jagutpal. Il a dénoncé le rôle de l’opposition qu’il accuse de vouloir créer une psychose.  Le ministre a cité l’intervention du leader de l’opposition, Arvin Boolell, à Quatre-Sœurs, sur le prétendu manque de communication par le ministère.

Le Dr Kailesh Jagutpal a condamné les fake news. Selon lui, cela cause beaucoup de mal à l’image de Maurice. Il parle d’actes irresponsables et antipatriotiques. « Ceci engendre un climat de frayeur et des pressions inutiles sur notre service de santé », a fait ressortir le ministre. Et d’ajouter que s’il y a un cas, le gouvernement a l’obligation de communiquer cette information à l’Organisation mondiale de la Santé et à la population.

Concernant les fake news, la police mène son enquête. L’inspecteur Robin Bundhoo de la Cybercrime Unit de la police affirme que l’amende pour le partage de fake news est de Rs 1 million par partage. Facebook Dublin a été contactée pour identifier les administrateurs de sites qui partagent ces fausses nouvelles et ces derniers encourent des poursuites. « Nous serons sans pitié…Nous traquons chaque personne qui a partagé cette fausse nouvelle », a précisé le policier. 

La COVID-19 passe au stade de pandémie

Avec plus de 118 000 cas enregistrés dans 114 pays à travers le monde, la COVID-19 a été qualifiée de pandémie le mercredi 11 mars. L’annonce a été faite dans la soirée par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le Costa Mediterranea est attendu ce vendredi à Maurice 

C’est ce vendredi que nous serons fixés sur le sort des 14 Mauriciens à bord du Costa Mediterranea. En mer dans la région depuis le 29 février, le bateau de croisière n’a pu accoster aux îles de l’océan Indien. Or, les 14 Mauriciens qui s’y trouvent doivent rentrer au pays. 

Selon la Mauritius Ports Authority, la Costa Mediterranea doit, selon son plan de navigation, jeter l’ancre à Maurice ce vendredi 13 mars. Or, il se trouve, actuellement, à l’île de La Réunion. Toutefois, le débarquement des passagers mauriciens pourrait être compromis s’il y a un seul cas suspect de Covid-19 à bord. 

Pour s’assurer que le débarquement soit sécurisé, le capitaine du bateau devra fournir certains détails 36 heures avant de pénétrer la zone portuaire. Ces détails concernent : l’état de santé des 2 500 passagers, le port d’attache, les escales effectuées, entre autres. Une fois que la MPA sera en possession de ces informations, le navire pourra mouiller au large de Port-Louis. Toutefois, si le navire a effectué une escale durant les derniers 14 jours, dans un port considéré à risque, il ne pourra pas jeter l’ancre. 

Les inspecteurs du ministère de la Santé entreront, alors, en jeu. Ils embarqueront à bord du bateau pour effectuer des examens médicaux sur l’ensemble des passagers et en particulier, les passagers mauriciens. Si aucun des passagers ne présente des symptômes, le navire pourra jeter l’ancre. Les Mauriciens débarqueront et subiront d’autres tests. Si un des passagers présente des symptômes douteux, l’ensemble des passagers qui ont débarqué seront mis en isolement. Dans ce cas, le navire ne pourra pas accoster, mais les Mauriciens seront rapatriés suivant des protocoles stricts. 

À cause de cela, la MPA met en place les protocoles de sécurité : lors du débarquement, les responsables de la MPA s’assureront que, seuls, les employés nécessaires au débarquement soient sur place.

 

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