Troisième économie mondiale, le Japon est favorable à utiliser Maurice comme plateforme pour le développement technologique. L’intérêt pour Maurice conforte sa stratégie de monter en gamme dans le secteur du Business Process Outsourcing (externalisation). Ce volet de la coopération économique entre Maurice et le Japon a été abordé lors d’une séance de travail, le samedi 6 août, entre une délégation japonaise – menée par Yasutoshi Nishimura, président du Standing Committee on Cabinet au parlement japonais – et une équipe dirigée par Etienne Sinatambou, ministre de la Technologie, de la communication et de l’innovation.
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« Le chef de la délégation a expliqué que le Japon a actuellement une population vieillissante et décroissante. Il a souligné que le pays a déjà atteint le plein emploi et a un grand besoin en ressources humaines afin de poursuivre ses objectifs de développement », affirme Etienne Sinatambou.
« À cet égard, le Japon est intéressé à externaliser certaines de ses activités liées au développement de logiciels. Le pays envisage même de collaborer dans les secteurs émergents dans notre partie du monde, tels que l’intelligence artificielle et la robotique. Il a également été suggéré que Maurice pourrait utiliser l’intelligence artificielle dans la pratique des activités d’externalisation de base comme c’est le cas au Japon.»
En amont, les deux pays peuvent commencer le travail pour un accord de coopération d’ici fin 2017. Le programme brassera large, portant sur les technologies de l’information et de la communication, l’innovation, les finances et des services axés vers le marché francophone. Ce volet pourrait être inséré à l’agenda lors de la prochaine conférence internationale de Tokyo pour le développement africain qui se tiendra à Nairobi, au Kenya, les 27 et 28 août 2016.
Puissance Mondiale
Le Japon est un archipel composé de 6, 852 îles. Au cours des sept dernières décennies, selon le World Factbook de la Central Intelligence Agency, le pays s’est transformé en une puissance mondiale. Son développement a reposé sur l’utilisation de la technologie dans des industries-clés telles que l’automobile, les équipements électroniques et la machinerie. Parmi les marques les plus connues au monde on retrouve Toyota, Honda, Canon, Nissan, Sony, Panasonic, Nintendo, Bridgestone, Subaru et Mitsubishi.
Sur le volet commercial, le Japon a été le quatrième fournisseur asiatique pour Maurice. Au premier trimestre de 2016, la facture des importations du Japon a augmenté de quelque 39 % par rapport à l’année dernière, passant à quelque Rs 1,1 milliard. Pour ce qui est des exportations vers ce pays, la valeur des marchandises a atteint Rs 310 millions pour les trois premiers mois de cette année.
Les relations de coopération culturelle et économique entre les deux pays se consolideront davantage. Car le Japon a annoncé l’ouverture d’une ambassade à Maurice. Cette présence diplomatique permanente lui permettrait de mettre en place des stratégies pour accéder au marché africain.
« Il a également été souligné que le Japon pourrait tirer des avantages économiques de Maurice en utilisant le pays comme passerelle vers le continent africain, à la fois pour l’investissement et pour offrir ses services. Maurice est membre des blocs régionaux tels que la Southern African Developpment Community et le Common Market for Eastern and Southern Africa », explique Etienne Sinatambou.«Cela permettrait aux entreprises japonaises de bénéficier d’un régime fiscal avantageux une fois que les exigences en matière de règles d’origine auront été remplies », fait-il ressortir.
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