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Coopération Chine/Maurice - La nouvelle route de la soie : un premier débat lancé

Les opportunités autour de la nouvelle Route de la soie, la Belt and Road Initiative, ont fait débat, jeudi, à l’occasion d’un forum tenu à l’hôtel Labourdonnais, par l’ambassade de Chine. Georges Chung Tick Kan, conseiller spécial au PMO, a fait une présentation du projet chinois, tout en affirmant que cette initiative est une aubaine pour Maurice.

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« Depuis que je fais des roadshows à l’étranger, je n’ai jamais vu autant d’engouement des entreprises chinoises pour passer à Maurice afin d’investir en Afrique. Le le continent est incontournable pour les Chinois. Sans l’Afrique, ce Belt n’aurait pas tout son sens », a assuré le conseiller spécial au PMO. « Allez vendre Maurice auprès de vos contacts en Chine », a-t-il encore lancé, évoquant la mission de prospection du Board of Investment et de la Financial Services Promotion Agency en Chine, la semaine dernière.

Georges Chung Tick Kan a ajouté qu’en sept jours, ces agences ont pu rencontrer des dirigeants de 51 entreprises chinoises. Elles ont évoqué les divers atouts de Maurice en matière de fiscalité, de climat des affaires, de stabilité politique, entre autres. Le conseiller spécial au PMO a souhaité que la partie maritime de l’initiative chinoise, la Route maritime de la soie du 21e siècle, fasse la connexion entre l’Asie du sud-est et le Kenya, incluant une liaison avec Maurice.

Cependant, les retombées éventuelles pour Maurice laissent certains sceptiques, à l’instar de Gérard Sanspeur, également conseiller spécial au PMO. « Comment Maurice bénéficiera concrètement du Belt and Road Initiative ?» interroge-t-il. Il est vrai qu’au lancement, en 2013, il y avait des sceptiques, rappelle Gérard Sanspeur. « Mais tous ceux qui l’ont été ont vu que c’était du sérieux et qu’il y aura un impact économi-
que », reconnaît-il. « C’est le début d’une consultation entre Mauriciens sur la question de savoir comment nous allons en bénéficier ». La discussion entre gouvernements est bien lancée. Mais Gérard Sanspeur n’a pas manqué de se poser des questions concernant les échanges B2B.

Par ailleurs, évoquant un éventuel traité de libre-échange entre les deux pays, Li Li, l’ambassadeur chinois à Maurice, a rassuré les producteurs locaux : la Chine n’a aucune intention de nuire. « Nous sommes le premier producteur mondial avec d’énormes parts de marché et nous n’allons pas défavoriser un petit marché. À ceux qui craignent que nos produits monopolisent le marché local, je peux apporter la garantie que tel ne sera pas le cas », a-t-il conclu.

 

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