Le Parliamentary Private Secretary (PPS), Raj Dhaliah, reconsidérera-t-il sa position concernant sa convocation par la commission indépendante contre la corruption (ICAC) à la lumière des critiques exprimées par Pravind Jugnauth ? La réponse est attendue ce lundi.
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Cette semaine s’annonce cruciale pour le Parliamentary Private Secretary (PPS), Raj Dhaliah. Ce, alors que sa situation est en suspens suite aux allégations de pots-de-vin liées à l’allocation d’un terrain près de Grand-Bassin à l’association Eco Deer Park Association. La direction du Mouvement socialiste militant (MSM) semble l’avoir abandonné, comme en témoigne la déclaration du leader du parti, Pravind Jugnauth, lors de la réunion du comité central du parti le samedi 26 août au Sun Trust. Il est désormais évident qu’il ne bénéficie plus du soutien du parti dans cette affaire et qu’il devra répondre à la convocation de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).
Raj Dhaliah a choisi de contester cette convocation en portant l’affaire devant la Cour suprême, tout en gardant en vue la possibilité de solliciter le Privy Council en dernier recours. La question qui se pose à présent est de savoir si le représentant de la circonscription n°7 (Piton/Rivière-du-Rempart) changera d’avis et décidera finalement de se rendre à l’ICAC pour l’enquête en cours.
Dans les cercles proches du gouvernement, l’opinion prédomine selon laquelle le MSM estime que le PPS devrait coopérer avec l’ICAC. Une comparaison est établie avec le cas du Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui avait démissionné de son poste de ministre après avoir été condamné par la cour intermédiaire dans l’affaire MedPoint en 2015. Une source proche du gouvernement déclare : « Nous attendons donc un comportement similaire de la part du PPS Dhaliah. Il devrait assumer ses responsabilités et se retirer de son poste de PPS pendant la durée de l’enquête. S’il n’a rien à se reprocher, il n’a rien à craindre ».
Plusieurs membres du MSM tiennent également à mettre en exergue le fait que le Premier ministre ait aligné sa position sur celle de la commission anti-corruption. Par le biais d’un communiqué diffusé la semaine dernière, l’ICAC a réitéré que ses enquêtes étaient axées sur l’accumulation de preuves solides en vue d’une possible présentation devant les instances judiciaires. L’instance a également pointé du doigt les « stratégies dilatoires » employées par l’avocat Ravi Rutnah depuis la convocation de son client en juillet.
Malgré ces circonstances, l’ICAC maintient avec fermeté sa démarche et s’engage résolument à mener à terme son enquête dans le respect des cadres légaux en vigueur. L’organisme de lutte contre la corruption exprime également sa préoccupation quant à l’abus de recours juridiques par certains conseillers légaux pour contester les convocations de leurs clients. Ce qui a pour conséquence de ralentir significativement le déroulement des enquêtes en cours.
Raj Dhaliah a-t-il modifié sa position suite à l’expression d’irritation de la part de Pravind Jugnauth à son égard ? Contacté par téléphone, Ravi Rutnah, l’avocat de Raj Dhaliah, a déclaré que son client était en déplacement à Rodrigues pendant le week-end et qu’il prévoit de le rencontrer ce lundi afin de déterminer la meilleure marche à suivre. Interrogé sur le fait si son client est en train de faire face à une politique de deux poids de mesure par l’ICAC étant donné qu’aucune action n’a été initiée contre Maneesh Gobin en sa capacité de ministre de l’Agro-industrie, l’avocat a indiqué qu’il n’avait aucune connaissance de l’orientation actuelle de l’enquête menée par la commission anti-corruption.
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